Dans son rapport, Ban Ki-moon rappelle que la communauté internationale est déterminée à appuyer l’État libanais et assurer la continuité des institutions du pays. « Car il est dans l’intérêt de la stabilité du Liban que toutes les parties libanaises travaillent ensemble, compte tenu de la nécessité d’organiser, comme prévu, des élections législatives libres, justes et crédibles », note-t-il. « Pour préserver le calme actuel, il est essentiel que les parties évitent toute provocation et toutes diatribes enflammées, fassent preuve de la plus grande retenue et empêchent toute activité hostile à partir de leur territoire. Elles devraient utiliser le plus largement possible les mécanismes de liaison et de coordination avec la Finul et permettre à cette dernière de traiter en premier tout incident », souligne-t-il encore.
L’armée libanaise
Il apparaît en outre dans ce rapport que l’armée libanaise a une lourde tâche à accomplir, compte tenu de ses multiples responsabilités en matière de sécurité dans tout le pays, y compris le long de la frontière syrienne. La poursuite et le renforcement de la coordination entre les deux forces sont indispensables.
Selon ce texte, « un certain nombre d’incidents ont gêné la liberté de mouvement de la Finul et mis en danger la sécurité et la stabilité ». La liberté de mouvement dans la zone d’opérations doit être assurée au premier chef par les autorités libanaises auxquelles le secrétaire général demande d’intervenir avec détermination contre ceux qui cherchent à l’entraver et de travailler avec la Finul pour enquêter de manière plus approfondie sur ces incidents.
Ban Ki-moon salue au passage le « rôle énergique » de l’armée libanaise qui a assuré la stabilité à l’intérieur du pays au cours de la période considérée, ainsi que le soutien politique vigoureux qu’elle a reçu et qu’elle doit continuer de recevoir, et il « encourage vivement » la communauté internationale à lui fournir le matériel dont elle a besoin et instruire son personnel. Il s’agit là d’un préalable important en vue de lui permettre d’assurer progressivement et durablement la sécurité dans la zone d’opérations de la Finul et les eaux territoriales libanaises, et d’un élément-clé en vue d’un cessez-le-feu permanent. Ban accueille avec une vive satisfaction la décision du gouvernement d’en renforcer davantage encore les capacités et les moyens au cours des cinq prochaines années et se dit prêt à aider l’armée libanaise et le gouvernement libanais à appliquer ce nouveau plan quinquennal tout en poursuivant le dialogue stratégique et en s’appuyant sur les résultats déjà achevés à cet égard ainsi qu’en matière de gestion des frontières.
La Syrie
Quant à la crise en Syrie, elle « préoccupe vivement » l’ONU pour les « graves conséquences » sur la sécurité et la stabilité du Liban. Ban Ki-moon « prend acte »
de la position sans ambiguïté du président Sleiman et du Premier ministre Mikati sur cette question, ainsi que des mesures prises par le gouvernement pour renforcer sa présence armée le long de la frontière avec la Syrie.
« Les rapports selon lesquels des forces politiques libanaises apporteraient un soutien aux parties au conflit en Syrie sont très préoccupants et contredisent les engagements publics de ne pas laisser le Liban être aspiré par la crise syrienne », relève le secrétaire général, qui prend « note » des rapports faisant état du décès de membres du Hezbollah combattant en Syrie. Et de marteler : « Il est impératif que les différentes forces libanaises s’abstiennent de toute implication. » À cet égard, il insiste aussi sur l’importance, toujours d’actualité, de la déclaration de Baabda, notamment l’engagement de neutralité du Liban vis-à-vis de conflits extérieurs, et demande à toutes les parties au Liban d’agir conformément à cette déclaration.
Les armes du Hezb
Sur un autre plan, le rapport met à nouveau l’accent sur les armes du Hezbollah et d’autres groupes sur lesquels l’État n’exerce pas le contrôle. Ces armes « représentent une menace pour la souveraineté et la stabilité du Liban, et sont contraires aux obligations qui incombent en vertu des résolutions 1559 et 1701 », rappelle le texte. Le secrétaire général continue de considérer qu’un dialogue national reste le meilleur moyen de progresser. Il « salue » l’initiative du président Michel Sleiman qui a présenté sa vision d’une stratégie nationale de défense, y compris concernant l’utilisation et le contrôle des armes détenues par le Hezbollah, « ce qui constitue un important point de départ pour des discussions ». Le patron de l’ONU « demande » à tous les dirigeants politiques libanais de saisir cette occasion et de participer activement à ce processus afin de concrétiser cette stratégie et de donner suite aux résolutions 1559 et 1701. Dans ce contexte, il est nécessaire d’appliquer aussi les décisions antérieures du dialogue national, notamment celles concernant le désarmement de groupes non libanais et le démantèlement des bases militaires du FPLP-CG et du Fateh-al-Intifada.
Ressources maritimes
Au cours de la période considérée, le Liban, comme d’autres États de la Méditerranée orientale, s’est intéressé de plus en plus aux possibilités offertes par l’exploration et l’exploitation des ressources en mer. « Le fait que le Liban et Israël se préparent à exploiter les ressources qui se trouvent dans leur zones économiques respectives est positif. Je continue d’insister sur le fait qu’il est de l’intérêt des deux pays d’éviter ce faisant de créer de tensions. Dans ce contexte, j’espère qu’en s’appuyant sur les efforts déjà accomplis, des progrès plus importants pourront être réalisés s’agissant de la délimitation des zones économiques maritimes. L’ONU demeure disposée à aider les deux parties si celles-ci en font la demande », insiste Ban Ki-moon.
Encore un nul du machin onusien ,qui menace la stabilité de notre région ! avec des propos théâtraux ... après ces multiples fiasco en Syrie ,Kofi Annan, Brahimi live...! stop please laissez nous tranquille chez nous ...!
08 h 14, le 30 novembre 2012