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Liban

L’hygiène, oui, la séduction, non, tranche une psychologue

La psychologue et psychothérapeute Danielle Pichon.

S’exprimant sur la tendance des salons de beauté pour enfants, Danielle Pichon, psychologue clinicienne et psychothérapeute, tient à faire la distinction entre l’hygiène des enfants et les soins de femmes. « Il est normal et nécessaire qu’une mère apprenne à sa fille à s’occuper de sa propre hygiène, à se couper les ongles, à se brosser les dents, à se coiffer les cheveux. Quant aux soins de femmes, ils doivent être exclusivement réservés aux femmes adultes », observe-t-elle, formelle.
« Une fillette a autre chose à faire que s’occuper constamment de ses ongles ou de ses cheveux », martèle-t-elle, dénonçant le concept des spas et salons de beauté pour petites filles. « Il est inadmissible qu’on en fasse une poupée artificielle. Elle doit impérativement jouer, courir, grimper, s’asseoir par terre, être à l’aise », insiste-t-elle. « Elle doit aussi faire des sports de plein air, comme de la marche, du vélo, du ski, ou autre. » Mme Pichon refuse par contre l’idée de surcharger la fillette de sport, juste pour la pousser à avoir un beau corps. « Que de fois ces mêmes parents ont signé des dispenses aux cours de sport scolaire », regrette-t-elle.
Mme Pichon estime toutefois qu’il ne faut pas hésiter à prodiguer à la fillette les soins adéquats, « si elle souffre d’un problème qui la complexe ». À titre d’exemple, « un soin réparateur est nécessaire en cas de pilosité abondante qui fait l’objet de railleries », indique-t-elle. Car il faut mettre l’enfant en valeur, sans pour cela lui prodiguer des soins rien que pour plaire aux autres.
Pour la psychothérapeute, la tendance actuelle au culte de la beauté des fillettes découle de « l’immaturité de certaines mères, dont l’être et l’identité tournent autour de la volonté de séduire ». Elle note à ce propos que « la volonté de séduire vient rarement de l’enfant », mais que ce sont « les parents qui déguisent leur fille en poupée séductrice ». « Fort heureusement, ce modèle d’éducation n’est pas propre à tous les parents », assure-t-elle, avant de conclure à l’importance d’une « éducation dans le spirituel et non pas dans le superficiel ».
Propos recueillis par A.-M.H.
S’exprimant sur la tendance des salons de beauté pour enfants, Danielle Pichon, psychologue clinicienne et psychothérapeute, tient à faire la distinction entre l’hygiène des enfants et les soins de femmes. « Il est normal et nécessaire qu’une mère apprenne à sa fille à s’occuper de sa propre hygiène, à se couper les ongles, à se brosser les dents, à se coiffer les...

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