Le secrétariat général du 14 Mars dénonce « l’arrogance antilibanaise » de Nasrallah

Dans le communiqué qu’il a fait paraître hier, au terme de sa réunion hebdomadaire, le secrétariat général du 14 Mars a « stigmatisé le dernier discours du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah », dans lequel il a vu « une arrogance affichée contre les Libanais, découlant d’un sens excessif de force et plaçant le Liban davantage au service des intérêts d’un État étranger », en allusion à l’Iran.

« La logique qu’il a développée est inacceptable parce qu’elle s’assimile encore une fois à une culture de mort, complètement étrangère au Liban. Qui attise la discorde autre que celui qui déterre les morts, insulte les martyrs, contrôle l’État par la force des armes, pratique toutes formes de corruption et intervient militairement dans les affaires syriennes pour défendre un régime oppressif contre une population vulnérable ? » s’est interrogé le secrétariat du 14 Mars qui a par ailleurs dénoncé les incidents de dimanche dernier à Saïda entre des partisans du cheikh Ahmad al-Assir et d’autres du Hezbollah.

Selon le communiqué, « ces accrochages étaient prévisibles en raison de la prolifération de tout genre d’armes illégales, alors que les discours et les comportements fondamentalistes se multiplient et que les services de l’État s’abstiennent d’accomplir leur devoir au niveau du maintien de la sécurité ».

Le secrétariat général du 14 Mars a invité le président Michel Sleiman à intervenir « fermement pour préserver la sécurité nationale et l’intérêt supérieur de l’État, et pour s’assurer que les fauteurs de troubles seront arrêtés ». Il a jugé nécessaire de décréter un état d’urgence à Saïda et d’y déployer les forces de l’ordre.

Le secrétariat s’est en outre arrêté sur « la corruption galopante à l’ombre d’un gouvernement dont le seul souci est de multiplier les acquis personnels des dernières heures », estimant que cette corruption « menace la sécurité sociale dans la mesure où elle touche aux dossiers des médicaments, de l’électricité et des aliments périmés ou avariés ». Il a réitéré son appel au départ du gouvernement et à la formation d’une nouvelle équipe ministérielle « transitoire et neutre, sur base des principes énoncés dans le dernier manifeste du 14 Mars », avant de se féliciter de la naissance d’une coalition de l’opposition syrienne.

Le secrétariat général du 14 Mars s’était réuni en présence des anciens députés Farès Souhaid et Moustapha Allouche, et de MM. Eddy Abillama, Nadi Ghosn, Youssef Doueihy, Ali Hamadé, Naufal Daou, Hrair Hovivian, Élias Abou Assi, Rached Fayed, Walid Fakhreddine ainsi que des présidents des comités estudiantins de l’opposition.

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