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Campus - Art

Rudy Chidiac et Abdallah Kalach, deux noms, un coup de crayon

Peintures surréalistes et futuristes, hautes en couleur pour l’un, dessins sobres d’exploration du nu pour l’autre. Rudy et Abdallah, étudiants respectivement en graphisme et en architecture à l’USEK, partagent une même passion : le dessin.

« The Narcissist » de Abdallah Kalach.

Son portrait en feuilles séchées, d’homme à lunettes, teint jaunâtre et mystère, fait peur à voir, au premier coup d’œil du moins. Car une fois parcourus ses dessins de dieux et déesses grecs – côtoyant ses sketches et peintures de mystérieuses sirènes, un père Noël au regard d’acier, une ville incendiaire surplombée de couleurs volcaniques ou encore des dauphins effectuant des plongeons dans une métropole futuriste sombre –, on comprend que c’est par choix.
Ses créneaux ? Futurisme et surréalisme. Ses inspirateurs ? René Magritte et Salvador Dali, lui valant le surnom de Salvatore par son père, styliste en haute couture. « C’est un grand fan de mes dessins. Je lui dois beaucoup. C’est dans son atelier que j’ai grandi, et il m’a fortement inspiré », confie Rudy Chidiac.
Mosaïque, gouache, collage sur canvas (logiciel de dessin), Rudy explore les styles mais aussi les supports. Mangas, musique darkwave des années 70 et films fantaisistes sont au menu pour déterminer le coup de crayon de ce jeune homme qui dit ne pas se souvenir de l’époque où il a commencé à dessiner, ajoutant, malicieux : « Peut-être depuis toujours. »

 

« Saint Thor », de Rudy Chidiac.


Bac technique en décoration en poche, Rudy se lance dans des études de graphisme et d’art à l’USEK. En parfait geek, adorateur du web, il se dit passionné d’informatique et fait partie d’une communauté d’art sur le site deviantart.com.
Définitivement contre « l’art pour le fric », le jeune homme admet qu’il aime ses études de graphisme, mais que c’est surtout pour la sécurité financière qu’il les poursuit.


La peinture osée de Abdallah Kalach
De l’autre côté du regard, des tableaux osés, mettant en scène des corps nus. Place à The Halo (le halo), une ombre derrière un homme, à « The Voice, the Fragrance and the Figure (la voix, le parfum et la silhouette) en hommage à la chanson de la Palestinienne Rim Bana, ou encore à The Dreamer (le rêveur), un homme devant ses rêves d’architecture.
Elles sont toutes les œuvres de Abdallah Kalach, 23 ans, étudiant en cinquième année d’architecture. Nus, déconstruits, incomplets, ces corps dans le vide, parfois creusant la terre, parfois volant, se tiennent d’autres fois devant un miroir, comme The Narcissist, un homme face à son image, dans une glace, avec un appareil photo.
Au début de sa carrière en herbe, à l’école, ce sont les voitures qui noircissent ses papiers, sans aucune raison apparente. Puis, très vite, Abdallah est attiré par le surréalisme. Il participe très jeune à de nombreux concours organisés par le Centre culturel français. Dès le départ, il penche pour le dessin de choses osées, le plus grand défi pour lui ayant toujours été l’anatomie du corps. « Je suis attiré par les compositions qui traitent de la beauté et de l’esthétique et tout ce qui tourne autour, comme la photographie du nu », confie le jeune dessinateur.
Abdallah choisit d’étudier l’architecture, une spécialité dont il se sent proche tout en étant compatible avec les exigences du monde du travail. « J’aime tout ce qui est en rapport avec l’architecture, le design, le stylisme : tout ce qui peut embellir », conclut-il.


Son portrait en feuilles séchées, d’homme à lunettes, teint jaunâtre et mystère, fait peur à voir, au premier coup d’œil du moins. Car une fois parcourus ses dessins de dieux et déesses grecs – côtoyant ses sketches et peintures de mystérieuses sirènes, un père Noël au regard d’acier, une ville incendiaire surplombée de couleurs volcaniques ou encore des dauphins...

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