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Liban

De Mistura en visite à Beyrouth : l’Europe surveille le Liban de près

Le vice-ministre italien des Affaires étrangères devant les tombes de Rafic Hariri et Wissam el-Hassan. Photo Sami Ayad

Le vice-ministre italien des Affaires étrangères Staffan De Mistura a été reçu hier par le président Michel Sleiman et le président de la Chambre Nabih Berry, avec lesquels il a passé en revue les développements en cours sur le double plan local et régional. Il était accompagné d’une délégation officielle et de l’ambassadeur d’Italie au Liban, Giuseppe Morabito. M. De Mistura a affirmé, durant la rencontre avec M. Berry, que son pays ainsi que l’Union européenne soutiendront la stabilité au Liban « car les Libanais ont prouvé qu’ils sont capables de défendre l’intérêt de leur pays ».


Le vice-ministre italien, qui occupait le poste de représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Liban, a reçu les représentants de quelques médias hier. « Cette visite n’a aucun but particulier, a-t-il dit, mais elle vise à montrer le soutien, la solidarité et l’amitié de l’Italie pour le Liban, sur sa voie vers la stabilité et l’unité après la terrible attaque terroriste d’Achrafieh, a déclaré M. De Mistura. Les Libanais savent comment se protéger des répercussions de la crise régionale et de l’horrible massacre qui se passe en Syrie. Nous sommes impressionnés par la façon avec laquelle les Libanais ont pu gérer la situation », a-t-il ajouté, affirmant que « la crise syrienne sera résolue, car elle est tragique ». 

 

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En ce qui concerne le changement de gouvernement, M. De Mistura a déclaré qu’« il revient aux Libanais de faire ce choix, mais qu’il vaudrait mieux éviter tout vide en période de crise », et qu’il est confiant que les Libanais « mettront de côté leurs positions politiques pour préserver la stabilité du pays ». Le vice-ministre a tenu à clarifier la question de la réduction des membres de la Finul au Liban, affirmant que « cela montre leur capacité à gérer la situation et que ce n’est pas le nombre qui fait la force ». Commentant la proposition du 14 Mars d’envoyer la Finul aux frontières libano-syriennes, M. De Mistura a dit que « seul le Conseil de sécurité peut prendre une telle décision et à la demande du gouvernement libanais ». Il a enfin appelé au soutien de la mission de Lakhdar Brahimi, soulignant que « la réunion de l’opposition syrienne à Doha est importante dans ce sens qu’elle clarifie qui sont les interlocuteurs et quels sont leurs messages ».

 

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M. De Mistura s’est ensuite rendu au Grand Sérail pour s’entretenir avec le Premier ministre Nagib Mikati. Au terme de la rencontre, il a affirmé que « l’Europe surveille de près la situation au Liban, et il est crucial de préserver la stabilité, l’unité, l’indépendance et la sécurité du pays ». Il s’est rendu ensuite au palais Bustros où il a conféré avec le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour. Dans l’après-midi, il s’est recueilli sur la tombe de Rafic Hariri à Beyrouth et y a déposé une couronne de fleurs, ainsi que sur la tombe du martyr Wissam el-Hassan, en présence des députés Mohammad Kabbani et Nabil de Freige.

 

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