Le ministre égyptien des Affaires étrangères exprime le soutien de son pays au Liban

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammad Kamel Amro, a poursuivi hier ses entretiens avec les responsables libanais. Il s’est ainsi rendu à Baabda où il a rencontré le chef de l’État, le président Michel Sleiman. Accompagné de l’ambassadeur de son pays, Achraf Hamdi, il a évoqué avec le président Sleiman la situation qui prévaut actuellement dans la région.
Le ministre a transmis au président libanais les salutations de son homologue égyptien, Mohammad Morsi, affirmant que l’Égypte est déterminée à répondre à toute requête libanaise. Et d’insister sur l’importance des efforts déployés sur la scène arabe et internationale pour mettre fin au conflit qui a lieu en Syrie et trouver une solution susceptible de ramener la stabilité dans ce pays.
Le ministre égyptien a également visité le Grand Sérail où il a été accueilli par le Premier ministre, Nagib Mikati.
À l’issue des discussions, qu’il a qualifiées de « très fructueuses », il a déclaré avoir évoqué avec M. Mikati la situation régionale et les récents développements dans la région. M. Amro a indiqué qu’il s’est mis d’accord avec le chef du gouvernement pour maintenir les contacts de manière permanente durant la phase à venir « en vue d’une concertation continue entre les deux pays sur des questions d’intérêt commun, que ce soit au plan des relations bilatérales ou régionales », a-t-il dit.
Interrogé sur les raisons pour lesquelles il a choisi de rencontrer d’abord les chefs des partis avant de s’entretenir avec les officiels comme le veut la tradition, il a répondu que l’ordre de ses rendez-vous n’avait pas du tout été organisé de la sorte intentionnellement ou dans un but précis, mais qu’il avait été déterminé selon les disponibilités des uns et des autres, rappelant, à titre d’exemple, que M. Mikati vient juste de rentrer de voyage et que M. Sleiman a lui-même proposé le rendez-vous d’hier. « Nous sommes ouverts à tout le monde, et nous n’avons pas de relations préférentielles avec qui que ce soit », a-t-il insisté. Dans un communiqué officiel, l’ambassade d’Égypte a confirmé ces propos et insisté sur le fait que l’ordre des rendez-vous n’a aucune connotation politique.
Interrogé par ailleurs sur les efforts déployés en vue de l’unification des différentes composantes de l’opposition syrienne et sur la question de savoir s’il y a une coordination turco-égyptienne sur ce dossier, le ministre a répondu en rappelant que l’unification de l’opposition syrienne est un pas très important qui contribuera certainement à une solution.
Et de rappeler qu’en ce moment même se tient au Qatar un congrès sur ce sujet, qu’il rejoindra incessamment.
Là, il rencontrera des membres de l’opposition y compris celle de l’intérieur qui, a-t-il dit, « en est une composante importante ».
Également au menu des entretiens du ministre égyptien, une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères au palais Bustros, Adnane Mansour. À l’issue de l’entrevue, les deux hommes ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle M. Mansour a indiqué avoir évoqué avec son hôte les relations bilatérales ainsi que la question de la réunion des pays de la Ligue qui se tiendra le 12 du mois et qui portera sur plusieurs sujets, notamment la crise syrienne.