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Liban - Liban-Syrie

Un mort et dix blessés dans des heurts à la frontière syrienne

La journée d’hier a été riche en rebondissements : des heurts à la frontière, un sit-in pour la libération d’un jeune détenu et la libération du journaliste Fida Itani.

La route du Akkar vers la Syrie coupée au moyen de pneus.

Des heurts à la frontière libano-syrienne ont fait hier un mort, un ressortissant syrien, et dix blessés parmi les forces de sécurité. Le drame est survenu quand un véhicule syrien a refusé de s’arrêter à un barrage, a indiqué une source sécuritaire.
« Un pick-up avec à son bord 15 personnes a tenté de traverser la frontière depuis la Syrie à 5h15, et a refusé de s’arrêter au barrage dans la région de Hnaider », a rapporté cette source.
Des heurts ont ensuite éclaté entre les passagers, qui étaient armés, et les forces de sécurité, a poursuivi la source, ajoutant que dix membres des forces de sécurité avaient été transférés à l’hôpital de Baalbeck.
L’Agence nationale d’information (ANI) avait indiqué dans la matinée que trois membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) avaient été blessés à l’aube dans une rixe dans la région de Ersal, Békaa. Selon l’ANI, 12 personnes s’en sont pris aux membres des FSI qui leur interdisaient de transporter un blessé de Syrie vers le Liban, blessant trois d’entre eux. Une bagarre a éclaté entre les jeunes qui transportaient le blessé et les FSI. Du fait de cet incident, le Syrien a succombé à ses blessures.
Selon la Voix du Liban (VDL, 100.5), l’armée a envoyé des renforts dans la région pour arrêter les coupables.
Depuis le début des troubles en Syrie, il y a 19 mois, de nombreux échanges de tirs ont eu lieu à travers la frontière entre les deux pays. L’armée syrienne a aussi souvent tiré des obus par-delà la frontière, vers le Liban, selon les autorités libanaises.

Fermeture de routes et libération de Itani
Par ailleurs, des habitants du village de Tell Andeh, dans le Akkar, ont fermé la route qui mène vers la Syrie, pour protester contre la détention de l’un des leurs par les autorités syriennes. Samer Ahmad Naïm, 16 ans, est détenu depuis le 29 septembre dernier en Syrie. Sa famille et son village avaient reçu des promesses de sa libération hier vers 13h, mais cela n’a pas eu lieu. Ils ont donc entamé un sit-in, installant des tentes sur la route.
Sur un autre plan, le journaliste libanais Fida Itani, enlevé la semaine dernière par un groupe rebelle du nord de la Syrie, a été libéré dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé la chaîne LBCI pour laquelle il travaille.
Un groupe se faisant appeler « Brigade de la tempête du nord à Azaz », localité de la province d’Alep et frontalière de la Turquie, avait revendiqué son enlèvement samedi. Abou Ibrahim, un homme lié à cette brigade, a été cité par la LBCI affirmant que le journaliste avait été emmené de la ville d’Alep à la localité rebelle d’Azaz car il prenait beaucoup de photos, éveillant des soupçons.
L’opération de libération avait connu certains rebondissements, selon les sources de l’agence al-Markazia. Les ravisseurs syriens de Itani auraient exigé la présence d’un membre de l’ambassade du Liban lors de la libération du journaliste, ce qui n’a pas été possible en raison de la situation sécuritaire en Syrie. La libération a ainsi été retardée de plusieurs heures, jusqu’à ce que les ravisseurs permettent à Itani de traverser la frontière seul et à pied.
Le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour a reçu du chargé d’affaires à l’ambassade à Ankara la nouvelle de l’arrivée de Itani en Turquie. M. Mansour a nié, dans un entretien télévisé, que la partie turque ait mis des bâtons dans les roues, assurant au contraire qu’elle avait été « très coopérative ».
Par ailleurs, la famille d’Austin Tice, le journaliste américain disparu en Syrie depuis la mi-août alors qu’il était en route vers le Liban, a publié hier un communiqué dans lequel elle annonce sa volonté de se rendre à Beyrouth pour tenter de retrouver la trace de son fils.
Le président de la République Michel Sleiman a espéré pour sa part que « les efforts seront redoublés pour parvenir à la libération des détenus libanais en Syrie, notamment ceux qui ont été enlevés dernièrement à Alep, ainsi que le jeune Samer Naïm ». Il a exprimé son soulagement que le journaliste Fida Itani ait été libéré.

Arrestation d’une dizaine de Syriens
D’autre part, la direction générale de la Sûreté générale a affirmé hier avoir arrêté, à des dates différentes allant du 27 au 31 octobre, dix Syriens en possession de faux passeports suédois, de visas Schengen ou encore de permis de séjour espagnols et grecs falsifiés. Ils ont tous été transférés devant le
parquet.
Des heurts à la frontière libano-syrienne ont fait hier un mort, un ressortissant syrien, et dix blessés parmi les forces de sécurité. Le drame est survenu quand un véhicule syrien a refusé de s’arrêter à un barrage, a indiqué une source sécuritaire.« Un pick-up avec à son bord 15 personnes a tenté de traverser la frontière depuis la Syrie à 5h15, et a refusé de...

commentaires (2)

Les combats ne sont pas les mêmes selon qu'on combat un pays ennemi envahisseur et voleur de terre et un régime légitime contre qui une guerre internationale a été déclarée. A chacun sa conception des choses mais l'armée libanaise doit rester fidèle à la nation libanaise.

Jaber Kamel

06 h 16, le 02 novembre 2012

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Commentaires (2)

  • Les combats ne sont pas les mêmes selon qu'on combat un pays ennemi envahisseur et voleur de terre et un régime légitime contre qui une guerre internationale a été déclarée. A chacun sa conception des choses mais l'armée libanaise doit rester fidèle à la nation libanaise.

    Jaber Kamel

    06 h 16, le 02 novembre 2012

  • Il faut sevir contre tous ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre Libanaise sans exception du nord au sud!

    Pierre Hadjigeorgiou

    03 h 10, le 02 novembre 2012

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