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À La Une - Israel

Le pacte Netanyahu-Lieberman bouleverse la donne politique avant les législatives

Les dirigeants du centre et de la gauche dénoncent une dérive "nationaliste" et même "raciste" du Likoud.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a créé, jeudi 25 octobre 2012, la première surprise de la campagne électorale en Israël en annonçant qu'il ferait liste commune avec le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman aux législatives du 22 janvier, renforçant son statut d'ultra-favori. AFP/LIOR MIZRAHI 

L'alliance de droite entre le Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu et Israel-Beiteinou, le parti nationaliste du chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, polarise les forces politiques en Israël avant les élections législatives du 22 janvier.

L'annonce surprise par MM. Netanyahu et Lieberman jeudi soir que leur deux partis feraient liste commune a été qualifiée de "Big Bang de la Droite" par la presse israélienne vendredi.

En s'alliant à Israel-Beiteinou, le Likoud, déjà donné largement gagnant des législatives dans les sondages, pourrait être en mesure de former un large bloc nationaliste, très marqué à droite.

La manoeuvre permettrait à M. Netanyahu de s'affranchir, au moins en partie, de l'instabilité chronique des coalitions gouvernementales, régies par le système de la proportionnelle intégrale.

 

"En Israël, le Premier ministre a besoin d'une force importante et cohérente pour le soutenir, d'un mandat clair lui permettant de s'occuper des vrais problèmes", a estimé jeudi soir M. Netanyahu.

 

Selon un sondage cité par les médias et réalisé par le directeur de campagne de M. Lieberman, la liste commune obtiendrait 51 sièges sur 120 dans la prochaine Knesset (Parlement). D'autres sondages en revanche prédisent un score inférieur à ce que représentent actuellement à eux deux le Likoud et Israel-Beiteinou, la troisième force politique à la Knesset, soit 42 sièges (27 et 15 respectivement).

 

"Nous ne sommes pas préoccupés par les sondages, ce qui nous intéresse c'est la construction d'un large camp nationaliste", a déclaré vendredi M. Lieberman à la presse. "Israël doit passer à un système de grands partis. Nous n'aurons jamais deux grands partis comme aux Etats-Unis mais nous devons parvenir à un système de quatre ou cinq partis pour assurer la stabilité du système de gouvernement", a-t-il ajouté.

 

En cas de victoire, "Bibi" Netanyahu serait certain de rester Premier ministre, sans rotation, et Avigdor Lieberman, un populiste autoritaire, obtiendrait à coup sûr une position clef dans le futur gouvernement.

 

Selon les commentateurs, le pacte avec Avigdor Lieberman implique pour M. Netanyahu l'adoption, au moins partielle, du programme d'Israel-Beiteinou, qui comprend la conscription militaire des étudiants des "yeshivot" (écoles religieuses juives), la réduction des pouvoirs du rabbinat et la fin de la proportionnelle intégrale.

 

Les dirigeants du centre et de la gauche ont, de leur côté, dénoncé une dérive "nationaliste" et même "raciste" du Likoud.

M. Lieberman, un colon qui fut le chef de cabinet de M. Netanyahu dans les années 90, est en effet célèbre pour ses positions anti-arabes tranchées et ses déclarations ultra-nationalistes.

 

"Le démon nationaliste est sorti du placard. Netanyahu a fait tomber son masque", a commenté à la radio publique le chef du parti de centre-droit Kadima, Shaul Mofaz, appelant le "centre israélien à s'unir pour faire revenir Israël à ses valeurs".

 

Le rapprochement de MM. Netanyahu et Lieberman "pourrait (...) encourager les partis de centre-gauche à annoncer une coopération étroite dans le cadre d'un front de salut national", a plaidé Yossi Sarid, un éditorialiste du quotidien de gauche Haaretz. Ce front "aura une seule mission : non à +Bieberman+", a-t-il souhaité.

 

Interrogée par la radio publique, la dirigeante travailliste Shelly Yachimovich a appelé à la création d'un "bloc de centre-gauche composé des partis centristes et des membres modérés du Likoud". Ces dernières semaines, les médias se sont fait l'écho de velléités de candidats pressentis -comme l'ex-Premier ministre Ehud Olmert et l'ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni- de former un bloc centriste pour faire front contre M. Netanyahu.

 

L'alliance Likoud-Israel-Beiteinou menace également les partis religieux qui pourraient perdre leur rôle de pivot et même être exclus de la prochaine coalition gouvernementale.

 

 

Le Parlement israélien a convoqué des législatives anticipées pour le 22 janvier 2013, huit mois avant la fin de sa législature.

 

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commentaires (3)

quelque soient les alliances de la peur qui se trament... à chaque élection seulement "institutionnellement démocratique", Cela ne leur permettra jamais d'avoir de la légitimité sur la terre de la Palestine. Ce sont de squatteurs qui ont trouvé un juge (l'onu ou sdn) corrompu, complice et complaisant, et en tant que tels, ils seront délogés tôt ou tard... car même le juge changera mais pas par manque de légalité mais de LEGITIMITE'. Je pense qu'ils sont désormais sur la pente glissante. Ils se sont élargis autant que pouvait se faire, ils se retrouvent maintenant derrière un mur à faire des "alliances de haine pour la conservation" de l'espèce sioniste. L'histoire enseigne, des nouveaux Saladins sont en marche que rien n'arrêtera (pas même les instigation sunnites-chiites qu'ils utilisent comme planche de salut) et seront bientôt juste derrière le petit mur.

Ali Farhat

19 h 48, le 27 octobre 2012

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Commentaires (3)

  • quelque soient les alliances de la peur qui se trament... à chaque élection seulement "institutionnellement démocratique", Cela ne leur permettra jamais d'avoir de la légitimité sur la terre de la Palestine. Ce sont de squatteurs qui ont trouvé un juge (l'onu ou sdn) corrompu, complice et complaisant, et en tant que tels, ils seront délogés tôt ou tard... car même le juge changera mais pas par manque de légalité mais de LEGITIMITE'. Je pense qu'ils sont désormais sur la pente glissante. Ils se sont élargis autant que pouvait se faire, ils se retrouvent maintenant derrière un mur à faire des "alliances de haine pour la conservation" de l'espèce sioniste. L'histoire enseigne, des nouveaux Saladins sont en marche que rien n'arrêtera (pas même les instigation sunnites-chiites qu'ils utilisent comme planche de salut) et seront bientôt juste derrière le petit mur.

    Ali Farhat

    19 h 48, le 27 octobre 2012

  • Un, deux, trois, ils tremblaient de former quoi ? (tout le monde chante) Une mini party entre gentils amis et itsi bitsi Ehudi pour mentir pour la énième fois ; c'est Bibi-Benji, Isri-Beïti, le tout petit weeny parti, parti bête et méchant à la fois. (allez, on reprend) Un, deux, trois, et en face il y avait quoi ? Plein d'autres itsi bitsi petits amis, Tzipi Livni en bikini, aussi pleins de mauvaise foi ; ces itsi bitsi militari expansionnistes des colonies, criminels et barbares à la fois. Un, deux, trois, voilà ce qui arriva (sorry Dalida).

    Robert Malek

    13 h 16, le 27 octobre 2012

  • La rencontre/alliance du racisme et de la xénophobie. Comment se fait il qu'un peuple surarmé, capable de crimes les plus odieux, puissent avoir aussi peur que ça ? En israel on ne doit pas avoir la conscience bien tranquille, et on doit se dire que de toute façon , on aura à le payer un jour.Dans pas trop longtemps, on espère.

    Jaber Kamel

    06 h 06, le 27 octobre 2012

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