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À La Une - La bonne nouvelle du lundi

Quand les Libanais tournent leurs problèmes en dérision…et en jeux

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, L'Orient-Le Jour se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Si, pour la grande majorité des Libanais, les problèmes récurrents du pays représentent une source de stress et d'angoisse, pour un petit groupe de jeunes graphistes, ces mêmes problèmes s’avèrent être une vraie source d’inspiration.

 

Baptisé "Mercury", un groupe de graphistes libanais a créé une série de jeux numériques s'inspirant des incidents qui font la routine libanaise, comme le rationnement de l’électricité et les coupures de routes.

"Nous nous sommes inspirés de la vie quotidienne des Libanais, des problèmes et des expériences auxquels nous faisons face tous les jours dans notre pays", affirment les concepteurs dans une entrevue avec Lorientlejour.com. "Ces jeux sont des initiatives divertissantes et simples qui n’ont pas été conçus à des fins commerciales, poursuivent-ils. Notre but est de jeter la lumière sur les crises que vit le Liban, d’une manière humoristique et artistique dans l’espoir de sensibiliser les gens et d'améliorer la situation du pays".

 

C’est dans cet esprit qu’a donc été lancée la page "Lebanon Games" sur Facebook où les jeux de "Mercury" sont diffusés au grand public. Deux jeux y sont déjà répertoriés : "BadYear" et "Takkit".

 

Dans "BadYear" - dont le nom est inspiré de la célèbre marque de pneus "GoodYear" -, le joueur est invité à garder les rues libanaises "propres" et dépourvues de toute trace de pneus brûlés.

 

 

Les coupures de routes à l’aide de barricades, de pierres ou de pneus en feu sont devenues un des modes d'expression favoris des manifestants en colère, pour quelque sujet que ce soit à Beyrouth mais aussi dans d'autres villes du Liban. "C’est un jeu qui s’inspire de la situation sociopolitique du pays, expliquent les concepteurs. Le but est tout simplement d’empêcher les gens de bloquer les routes".

 

Quant à "Takkit" -terme utilisé par les Libanais signifiant que le disjoncteur du générateur a "sauté"-, le jeu est bien plus compliqué... L’utilisateur est invité à plonger dans la tête du Libanais en mal de courant. En moins de dix secondes, le joueur doit débrancher toutes les machines et ustensiles ménagers susceptibles de faire "sauter" le disjoncteur du générateur qui se met automatiquement en marche lorsque l’électricité coupe.

 

 

Que faut-il débrancher en premier : le séchoir ou la machine à laver ? Le chauffe-eau ou la machine à café ? L’ordinateur ou le four à micro-ondes ? Un vrai casse-tête qui nécessite rapidité, logique et une certaine expérience en la matière… "C’est un jeu que les Libanais +jouent+ plusieurs fois par jours, dans la vraie vie, à la maison !", affirment les jeunes graphistes de "Mercury", qui promettent à leurs fans de nouveaux jeux tout aussi drôles "très bientôt".

 

 

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