Le porte-parole de l’armée kényane avait auparavant déclaré à Nairobi : « Kismayo est tombée avec un minimum de résistance. » « Il s’est agi d’une opération conjointe par air et au sol, nous sommes finalement entrés à Kismayo », avait expliqué Cyrus Oguna dans la matinée.
Les shebab ont démenti tant la chute de Kismayo que l’entrée des troupes kényanes dans la ville portuaire, dont le mouvement islamiste tire l’essentiel de ses revenus. « Les combats se poursuivent dans les faubourgs de la ville, le long de la côte », a affirmé depuis Kismayo un porte-parole « militaire » shebab, cheikh Abdiaziz Abu-Musab, à Radio-Andalus, station gérée par les shebab. « Des avions militaires de l’ennemi y participent directement mais les armes antiaériennes efficaces des moudjahidine leur font obstacle », a-t-il assuré. « Les ennemis ont déployé, depuis des bâtiments militaires, des centaines de soldats sur la côte la nuit dernière, et les moudjahidine sont engagés dans de violents combats contre eux, et avec l’aide de Dieu (les Kényans) seront vaincus », avait déclaré plus tôt cheikh Mohammad Abu-Fatuma. Les forces kényanes « ne sont pas très proches de la ville, car la côte où elles se trouvent maintenant est à environ 9 km du centre-ville », avait-il ajouté.
Des témoignages concordants auprès d’habitants de Kismayo indiquaient que des combats faisaient rage à l’extérieur de la ville en fin de matinée.
Aucun déplacement massif de population n’a été constaté hier, notamment parce que les combats limitent les mouvements, a indiqué Andreas Needham, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés en Somalie. Selon lui, plus de 12 000 personnes ont quitté la ville entre le 1er et le 26 septembre, avec un pic mi-septembre, quand l’Amisom a commencé à avancer sur Kismayo.
(Source : AFP)