Le président Michel Sleiman a présenté jeudi sa vision de la stratégie de défense lors d'une nouvelle séance du dialogue national qui s’est tenue au palais de Baabda, ont affirmé plusieurs responsables.
"Le président nous a exposé son point de vue sur la stratégie de défense, ce qui nous conduira à aborder les problèmes essentiels qui ne peuvent être résolus que par le dialogue", a déclaré le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt. "Malgré les divergences de points de vue, nous avons souligné la nécessité pour le Liban de maintenir une politique de neutralité face aux développements régionaux et de mettre un terme aux enlèvements", a ajouté le leader druze.
Le député Michel Pharaon a indiqué, pour sa part, que les participants au dialogue ont "écouté la vision du président Sleiman sur la stratégie de défense et ceci est un premier pas".
La chaîne LBC a indiqué que les responsables présents allaient étudier le plan remis par le chef de l’Etat et formuler des remarques.
Etaient notamment présents à la table du dialogue, outre le président libanais, le Premier ministre Nagib Mikati, le président du Parlement Nabih Berry, le leader des Kataëb, Amine Gemayel, le chef du bloc parlementaire du Courant du futur, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, et le chef du Courant patriotique libre Michel Aoun. Le Hezbollah est, lui, représenté par le député Mohammed Raad. Le député Sleiman Frangié, dont les rapports avec le président Sleiman se sont déteriorés ces derniers temps, était absent.
Lundi soir, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, avait annoncé qu'il ne participerait pas à cette réunion, accusant le Hezbollah de ne pas être prêt au dialogue. "J'accepterai de participer au dialogue national lorsque le Hezb sera prêt à s'ouvrir ne fut-ce que dans une proportion de 1% aux discussions", avait déclaré le leader des FL, rappelant que les séances de dialogue ont été lancées pour discuter des armes du parti chiite.
La prochaine séance du dialogue aura lieu le 12 novembre.
Lors de la précédente séance, qui s’est tenue au palais de Beiteddine le 16 août dernier, les participants avaient appellé le gouvernement libanais à prendre "les mesures nécessaires pour le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire libanais". La séance s'était tenue au lendemain de l'enlèvement de Syriens et d'un Turc par le clan Moqdad en riposte à l'enlèvement d'un des siens par un groupe rebelle syrien qui l'accuse d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah.
Peu avant la fin de cette séance, le président Sleiman avait annoncé que les discussions concernant la stratégie de défense nationale et les armes du Hezbollah étaient reportées en raison notamment de l’absence de M. Berry.
Pour mémoire
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Il ne peut Rien faire, car ses prérogatives en tant que Président lui ont été retirées par Tâëf.
13 h 35, le 20 septembre 2012