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À La Une - Présidence

Sleiman : Dans le triptyque « peuple-armée-résistance », il faut bien qu’une partie mène le jeu

S’adressant à des délégations venues lui rendre visite à Beiteddine, le président Sleiman a souligné la nécessité de veiller à l’application de l’accord de Taëf « qui a inclus toutes les parties dans la gestion des affaires publiques ».

Selon le président libanais, Michel Sleiman : Entre l’armée, le peuple et la résistance, une hiérarchie est nécessaire. Photos Dalati et Nohra

Devant les délégations venues lui souhaiter la bienvenue au palais de Beiteddine, résidence d’été de la présidence, où il passera quelques semaines, le chef de l’État, Michel Sleiman, a prononcé un discours qui s’inscrit dans le prolongement de son allocution à l’occasion de la fête de l’Armée et dans laquelle il avait évoqué la nécessité pour l’armée d’avoir le monopole de la violence. Poursuivant ainsi sur sa lancée, le président a indiqué, pour la première fois également, qu’il faut désormais préciser la nature de la relation qui régit le triptyque peuple-armée-résistance.
« Certes, il est vrai que nous avions préalablement évoqué le triptyque peuple-armée-résistance dans les déclarations ministérielles, mais cela nécessite que l’on explicite la teneur de la coopération (entre les trois composantes de ce triptyque) car il faut bien qu’une partie (entendre une seule et unique partie) mène le jeu afin qu’une coopération se mette en place pour défendre le pays face à Israël », a-t-il déclaré. Dans son intervention, M. Sleiman a insisté sur la nécessité de veiller à l’application de Taëf qui « a servi de filet de protection pour les Libanais ».


Soulignant implicitement qu’aucun Libanais ne remet aujourd’hui en cause ces accords, il a déclaré : « Quelles que que soient les difficultés et leur répercussion sur la scène intérieure, la stabilité générale ne saurait être remise en cause puisque les Libanais n’ont pas de revendication politique à la lumière des accords de Taëf qui ont inclus tout le monde dans la gestion des affaires publiques, et consacré un modèle de démocratie qui devrait servir d’exemple à d’autres États. »
Le chef de l’État a insisté par ailleurs sur l’importance de la coopération entre les différentes instances du pays, soulignant qu’en temps de crise, « nous devons être solidaires les uns avec les autres afin de mener le bateau à bon port ».
« Cela fait un an, depuis le début des événements dans la région et plus particulièrement en Syrie, que nous réitérons les mêmes propos, a déclaré le président Sleiman. Grâce à Dieu, la situation est toujours relativement stable, en dépit de quelques incidents. Nous œuvrerons tous en vue d’une coopération entre toutes les instances nationales et politiques en vue de la préservation de la stabilité du pays », a ajouté le chef de l’État.
Selon lui, la coopération doit avoir lieu entre le gouvernement et la table de dialogue à qui il revient de définir la politique du Liban.
Et de rappeler la déclaration de Baabda, rendue publique à l’issue de la seconde séance de dialogue, et les principes généraux énoncés dans cette déclaration, notamment pour ce qui a trait à la nécessité de mettre le Liban à l’écart des troubles qui l’entourent, tout en précisant que la « distanciation » (à l’égard de la crise syrienne et de la politique des axes) ne s’applique pas à la cause arabe et palestinienne, encore moins aux questions humanitaires liées aux opérations d’accueil et d’aide à apporter aux réfugiés syriens.
M. Sleiman a encore précisé que le seul objectif visé par la stratégie de défense est « la résistance contre les agressions israéliennes menées contre le territoire libanais ». « Tout autre substitut à la coopération ne peut être que la discorde et les affrontements, une option que refuse le peuple libanais, toutes communautés confondues », a conclu le président.

Devant les délégations venues lui souhaiter la bienvenue au palais de Beiteddine, résidence d’été de la présidence, où il passera quelques semaines, le chef de l’État, Michel Sleiman, a prononcé un discours qui s’inscrit dans le prolongement de son allocution à l’occasion de la fête de l’Armée et dans laquelle il avait évoqué la nécessité pour l’armée...

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