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Liban

Dénonciation politique des « objectifs douteux » du film, mais aussi des violences

Les mouvements de protestation à Tripoli ont suscité des réactions dans les milieux politiques et religieux, certaines pour dénoncer la teneur du film, d’autres la violence de la réaction.
Lors de son entretien avec l’ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a stigmatisé l’attaque qui a visé l’ambassade américaine à Benghazi, qui s’est soldée par la mort de l’ambassadeur et de trois autres diplomates.
« On ne peut en aucun cas faire assumer au peuple américain la responsabilité d’une action qui est l’œuvre d’une personne et qui a porté tort à l’image du Prophète », a déclaré le Premier ministre. Selon lui, cette initiative cache vraisemblablement des intentions « douteuses » dont il faut prévoir et prévenir les conséquences néfastes.
Même réaction de doute exprimée par le chef du PSP, Walid Joumblatt, qui a estimé que le timing et l’objectif de ce film sont suspects. Selon lui, cette production sert à saboter les révolutions arabes, à leur tête, la révolution libyenne qui a permis au pays d’accéder à la démocratie, suivie de la réplique égyptienne. Le leader druze a toutefois dénoncé et de manière égale aussi bien l’atteinte à l’image de l’islam que la violence exprimée pour la dénoncer.
Le ministre des Finances, Mohammad Safadi, a critiqué pour sa part les agressions violentes qui ont fait un mort et des blessés à Tripoli, et demandé aux forces de l’ordre de faire preuve de fermeté à l’égard des émeutiers.

Le judaïsme international...
Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a estimé que ce film, qu’il a dénoncé avec virulence, a été produit au vu et au su des responsables américains qui doivent être tenus pour responsables de ses conséquences néfastes.
Le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, a également stigmatisé le film qui « provoque les sentiments » d’un milliard et demi de musulmans, et réclamé qu’il soit « retiré du marché ». Et d’accuser implicitement « le judaïsme international » d’être derrière ce blasphème.
Pour l’ancien député de la capitale du Nord, Misbah Ahdad, il s’agit d’un film « futile, bourré de mensonges et visant à provoquer une discorde tout en modifiant la visée des révolutions arabes, les transformant d’une lutte pour la liberté et la démocratie en une lutte entre religions et civilisations ».
« Cette attaque qui s’en prend à un domaine sacré ne peut s’inscrire sous le label de la liberté d’opinion. Il s’agit plutôt d’un crime », a considéré quant à lui le député de la Jamaa islamiya, Imad Hout, qui a réclamé que soient sanctionnés les auteurs de l’œuvre. Et de préciser que ce qui a été produit ne reflète pas nécessairement l’avis des chrétiens en général et des chrétiens d’Orient en particulier.
Le chef du mouvement al-Tawhid, le cheikh salafiste Hachem Minkara, a déclaré que les simples dénonciations qui ne sont pas accompagnées d’actions sur le terrain pour mettre un terme à ces atteintes aux valeurs sacrées des musulmans ne suffisent plus désormais. Le dignitaire sunnite a appelé les gouvernements occidentaux à entreprendre une action sérieuse pour stopper ces actes.
Le membre du bloc de la Fidélité à la résistance, Hussein Moussaoui, a dénoncé, lui aussi, le film qui a été réalisé par « un Israélien copte pervers ».
Les mouvements de protestation à Tripoli ont suscité des réactions dans les milieux politiques et religieux, certaines pour dénoncer la teneur du film, d’autres la violence de la réaction. Lors de son entretien avec l’ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, le chef du gouvernement, Nagib Mikati, a stigmatisé l’attaque qui a visé l’ambassade américaine à Benghazi, qui...

commentaires (1)

c'est un film de 2011, comment cela fait -il que l'on en parle en 2012 ? même les acteurs n'étaient pas au courant, le nom de Mohammed et les insultes ont été rajoutés par la suite ! et il y a plusieurs "histoires" dans ce film, il y a l'attaque des coptes en Egypte par des musulmans, et la police ne bouge pas, hier soir, aux informations ils ont montré que les fenêtres de la maison du producteur correspondaient , à un autre épisode

Talaat Dominique

10 h 46, le 15 septembre 2012

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Commentaires (1)

  • c'est un film de 2011, comment cela fait -il que l'on en parle en 2012 ? même les acteurs n'étaient pas au courant, le nom de Mohammed et les insultes ont été rajoutés par la suite ! et il y a plusieurs "histoires" dans ce film, il y a l'attaque des coptes en Egypte par des musulmans, et la police ne bouge pas, hier soir, aux informations ils ont montré que les fenêtres de la maison du producteur correspondaient , à un autre épisode

    Talaat Dominique

    10 h 46, le 15 septembre 2012

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