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L'inflation réduit d'un tiers le pouvoir d'achat des Syriens (presse)

L'inflation galopante a réduit ces derniers mois d'un tiers le pouvoir d'achat des Syriens, dans un pays en proie depuis mars 2011 à des violences meurtrières, a rapporté mercredi le journal gouvernemental Techrine.

"Ces derniers mois, le prix de la plupart des denrées essentielles a augmenté", a affirmé le journal, en ajoutant que l'inflation avait réduit d'un tiers le pouvoir d'achat des Syriens.

L'embargo et les sanctions économiques imposés à la Syrie ont entraîné "une baisse de l'offre des produits et des services sur le marché, parallèlement à une forte demande des consommateurs, provoquant la hausse des prix", a expliqué le journal, en citant un expert économique, Mohammad Joumaa.

"La hausse des prix de l'énergie et des transports des marchandises ont également contribué à cette augmentation", a ajouté l'expert, indiquant que le taux d'inflation en juillet s'était élevé à 32%.

D'après les statistiques officielles, l'inflation a atteint en mai 32,5% en glissement annuel et 15,4% depuis le début de l'année.

Selon l'étude annuelle d'Economist Intelligence Unit (EIU), parue en juillet, la chute du PIB en Syrie devrait être de 8% en 2012, "car la violence décourage la consommation, l'investissement et plus généralement l'activité économique et à cela s'ajoutent les sanctions européennes, en particulier sur l'exportation du pétrole".

Une autre étude de l'Institute of International Finance prévoit une contraction de 14% à 20% en 2012 du PIB "en raison d'un déclin de la production agricole, de l'amenuisement des investissements et d'une baisse des exportations en raison des combats et des sanctions européennes".

Par ailleurs, les pertes subies au premier semestre 2012 par le secteur du transport terrestre ont atteint plus de 1,2 milliard de livres syriennes (17 millions de dollars), du fait des "actes de terrorisme", indique le quotidien al-Watan, proche du régime. Le régime utilise le terme "terroristes" pour qualifier les rebelles qui le combattent.

Les pertes de la Compagnie générale des chemins de fer s'élèvent par exemple à près de 592 millions de livres (8 millions de dollars), selon al-Watan.

Par ailleurs, et en prévision de l'hiver, le gouvernement a décidé "dans une première étape" de vendre à chaque famille quelque 200 litres de mazout (fioul domestique), produit subventionné par l'Etat et dont le transport est devenu difficile en raison des violences.

Dans les pays voisins, le prix du litre du mazout varie entre 50 à 75 livres (près d'un dollar) alors qu'en Syrie il est vendu à 20 livres (0,28 dollar) et 40 au marché noir.

Les recettes touristiques en Syrie ont par ailleurs baissé de 75,4% par rapport à la période précédant la révolte, selon le gouvernement.

D'après des experts, l'économie syrienne est totalement éreintée du fait des violences mais peut encore tenir, malgré les sanctions, grâce à l'aide de "pays amis" comme la Russie, l'Irak, l'Iran ou le Venezuela.

La Syrie est secouée depuis mars 2011 par une révolte populaire sans précédent qui s'est transformée au fil des mois en conflit armé après avoir été réprimée dans le sang.
L'inflation galopante a réduit ces derniers mois d'un tiers le pouvoir d'achat des Syriens, dans un pays en proie depuis mars 2011 à des violences meurtrières, a rapporté mercredi le journal gouvernemental Techrine."Ces derniers mois, le prix de la plupart des denrées essentielles a augmenté", a affirmé le journal, en ajoutant que l'inflation avait réduit d'un tiers le pouvoir d'achat des...