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À La Une - Irak

La justice irakienne condamne le vice-président Tarek al-Hachémi à mort

Plus de 50 morts dans une série d'attaques à travers l'Irak, un consulat de France touché à Nassiriya.

Tarek al-Hachémi dans une photo d'archives datant de décembre 2011. SHWAN MOHAMMED/

La justice irakienne a condamné à mort dimanche par contumace le vice-président Tarek al-Hachémi, l'un des principaux dirigeants sunnites du pays, pour le meurtre d'une avocate et d'un général, a constaté un journaliste de l'AFP lors de la lecture de la sentence par le juge.

Le secrétaire particulier de Tarek al-Hachémi, qui est aussi son gendre, a également été condamné à mort.

 

La justice poursuivait M. Hachémi et certains membres de sa garde rapprochée pour 150 chefs d'inculpation, notamment le meurtre de six juges et de plusieurs hauts responsables, dont le directeur général du ministère de la sécurité nationale.

Mais c'est pour l'assassinat d'une avocate et du général Talib Belassim que lui et son secrétaire ont été condamnés à mort.

 

"Les preuves soumises à la cour contre Tarek al-Hachémi et (son secrétaire) Ahmed Qahtan suffisent à les condamner pour deux meurtres", a indiqué le président du tribunal à la lecture de la sentence. "La cour les condamne à la mort par pendaison", a ajouté le magistrat.

 

Tarek al-Hachémi est réfugié depuis avril en Turquie, qui refuse de l'extrader. Il dénonce depuis des mois une procédure à des fins purement politiques, s'inscrivant dans le conflit qui oppose sa famille politique, le bloc Iraqiya dominé par les sunnites, au Premier ministre, le chiite Nouri al-Maliki, qu'il accuse d'autoritarisme.

 


Un dimanche meurtrier en Irak

 

Au moins 52 personnes ont péri dimanche en Irak et plus de 250 autres ont été blessées dans une série d'attentats ayant notamment touché le consulat honoraire de France à Nassiriya, au sud de Bagdad.

 

Ces attaques, dont la plus meurtrière a visé un barrage de l'armée, portent à 82 le nombre de morts dans les violences en Irak depuis début septembre. Il s'agit de la journée la plus sanglante depuis le 16 août, où 82 personnes avaient péri.

 

A Nassiriya, à 300 km au sud de la capitale irakienne, une bombe placée dans une voiture stationnée à proximité du consulat honoraire de France a explosé vers 09H00 (06H00 GMT), selon une source diplomatique française.

Le consul honoraire n'était pas dans les locaux lors de la déflagration. Selon le site internet de la municipalité, une personne a été tuée et une autre blessée.

 

Dans la même ville, un attentat à la voiture piégée en face d'un hôtel a fait deux morts et deux blessés, selon le directeur de l'hôpital municipal et une source au sein des forces de sécurité.

 

L'attaque la plus meurtrière s'est produite dimanche matin sur un marché, à proximité du mausolée de l'imam chiite Ali al-Charki, dans le sud du pays, où deux voitures piégées ont explosé.

La première a explosé sur le marché bondé, puis une seconde à l'arrivée des secours. Quatorze personnes ont été tuées et 60 autres blessées, selon le docteur Ali al-Alaa des services sanitaires de la province de Missane.

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, des inconnus ont ouvert le feu contre un point de contrôle de l'armée, près de Balad, une ville située à 70 km au nord de Bagdad. A l'arrivée des renforts, une bombe placée en bord de route a explosé.

Au total, onze soldats ont été tués et huit autres blessés, selon un colonel et une source médicale à l'hôpital de Balad.

 

Des policiers irakiens sur les lieux d'un attentat à Kirkouk.

Ako Rasheed/Reuters

 

Aux premières heures du matin dimanche, une bombe a explosé près de Kirkouk (nord), sur le parking du siège de la North Oil Company, la société pétrolière publique chargée de l'exploitation des hydrocarbures dans le nord du pays.

Sept personnes sont mortes et 17 ont été blessées, selon un officier de police et un médecin d'un hôpital proche.

 

 

Des rues désertes à Kirkouk

 

Deux attentats ont également secoué le centre de Kirkouk (nord), faisant trois morts et plus de 70 blessés, selon un officier de police et un médecin de l'hôpital de la ville. Un correspondant de l'AFP a dit avoir vu de nombreuses voitures détruites et des bâtiments des autorités provinciales endommagés par les déflagrations. Les rues de la ville étaient désertes.

 

Kirkouk fait partie d'une bande de territoire longue de 650 km que se disputent la région autonome du Kurdistan et Bagdad. Cette ville multi-ethnique est régulièrement le théâtre d'épisodes de violences.

La vague d'attentats de dimanche n'a pas été revendiquée, mais el-Qaëda en Irak a récemment affirmé vouloir reconquérir le territoire qu'il a abandonné depuis le pic des violences ayant touché le pays entre 2006 et 2008.

 

D'autres attaques meurtrières ont également été signalées à l'ouest de Kirkouk, Touz Khourmatou, Tal Afar, Samarra, Taji et Baqouba.

 

A Bassora, la grande ville du sud du pays d'ordinaire moins touchée par les violences, trois personnes ont péri et au moins vingt autres ont été blessées dans l'explosion d'une voiture piégée.

 

Si les violences ont considérablement diminué par rapport aux sanglantes années 2006-2007, elles restent encore très fréquentes en Irak, plongé depuis plusieurs mois dans une grave crise politique doublée de fortes tensions confessionnelles.

La justice irakienne a condamné à mort dimanche par contumace le vice-président Tarek al-Hachémi, l'un des principaux dirigeants sunnites du pays, pour le meurtre d'une avocate et d'un général, a constaté un journaliste de l'AFP lors de la lecture de la sentence par le juge.
Le secrétaire particulier de Tarek al-Hachémi, qui est aussi son gendre, a également été condamné à mort.
 
La justice poursuivait M. Hachémi et certains membres de sa garde rapprochée pour 150 chefs d'inculpation, notamment le meurtre de six juges et de plusieurs hauts responsables, dont le directeur général du ministère de la sécurité nationale.
Mais c'est pour l'assassinat d'une avocate et du général Talib Belassim que lui et son secrétaire ont été condamnés à mort.
 
"Les preuves soumises à la cour contre Tarek al-Hachémi et (son...
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