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À La Une - Syrie

Trois attentats à la bombe à Damas

Les combats entre rebelles et soldats se poursuivent sur plusieurs fronts ; au moins 106 morts hier.

Les forces de l’ordre et des badauds inspectant les lieux de l’attentat à la voiture piégée qui s’est produit hier dans le quartier huppé de Mazzé, à Damas. Photo SANA/AFP

Trois attentats à la bombe ont frappé hier Damas. Un attentat à la « motocyclette piégée s’est produit à la sortie des fidèles de la mosquée » dans le quartier de Roukneddine, faisant cinq morts parmi les membres des forces de l’ordre, a indiqué la télévision d’État. Un deuxième attentat, cette fois à la voiture piégée, s’est produit deux heures plus tard entre le Palais de Justice et le ministère de l’Information, dans le quartier huppé de Mazzé, encore selon la télévision d’État qui n’a pas fait état de victimes. Une dizaine de voitures ont été endommagées. Les deux attaques ont été attribuées par la télévision à des « terroristes », terme utilisé par les autorités pour désigner les opposants et les rebelles. Une bombe a en outre explosé dans le quartier de Salhiyé, blessant des soldats, selon des militants.


Ces dernières semaines, les attentats se sont multipliés à Damas, malgré les mesures de sécurité prises par le régime qui ne parvient pas non plus à contenir les manifestations. Ainsi, des manifestations « massives », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ont eu lieu dans plusieurs localités rebelles de la province d’Idleb, de même que dans la province de Damas comme à Harasta, où l’armée menait de vastes opérations pour tenter d’écraser la rébellion. Les militants avaient placé les cortèges d’hier sous le slogan « Homs assiégée nous appelle ». Des vidéos ont montré des dizaines de jeunes manifestants dans les quartiers de Barzé et de Assali à Damas. « Syrie, une révolte de dignité et de liberté », scandaient-ils. Dans les quartiers de Chaar et de Sakhour dans l’est d’Alep, métropole du nord déchirée par un mois et demi de combats, des défilés ont eu lieu « malgré les bombardements », a affirmé l’OSDH.


Parallèlement, les combats entre rebelles et soldats se poursuivaient sur plusieurs fronts : à Idleb, Deraa, Homs, dans la province de Damas et à Deir ez-Zor, a encore indiqué l’OSDH. Plusieurs quartiers de ces villes, où sont retranchés les rebelles, étaient en outre bombardés. Près de Damas, des « centaines de soldats » appuyés par des véhicules militaires lourds ont attaqué Babbila et des combats ont eu lieu autour d’al-Qazzaz, dans le sud-est de Damas. Les forces de sécurité ont également arrêté des dizaines de jeunes hommes. À Alep, de violents combats opposaient en soirée l’armée aux rebelles, qui tentaient de s’emparer d’une importante caserne à Hanano, ont indiqué des témoins. Ce poste militaire comporte un département chargé de la conscription mais aussi une importante armurerie. Les rebelles ont affirmé s’être emparés d’une partie de cette base, ce qu’a démenti l’armée. Selon l’OSDH, au moins 18 soldats et quatre rebelles on été tués dans les combats. Selon une infirmière, plusieurs civils ont été blessés par « l’artillerie et les raids aériens », mais elle a refusé de donner un chiffre pour les insurgés car « c’est mauvais pour le moral ».


Pour la journée d’hier, au moins 106 personnes ont péri dans les violences, selon diverses sources. De plus, les corps de 16 hommes, dont certains portaient des traces de torture, ont été retrouvés à Harasta, au lendemain de la découverte de 45 corps dans la province de Damas. Ces découvertes macabres deviennent de plus en plus fréquentes. L’OSDH s’est ainsi inquiété de la multiplication des combats entre civils. « Quand vous avez des combats entre civils armés anti et prorégime, c’est une guerre civile », a déclaré le chef de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, en prévenant que ce phénomène était en augmentation.

 

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