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À La Une - Présidentielle US

Après le show de Bill, le grand soir de Barack

Barack Obama et Bill Clinton se sont serrés chaleureusement, mercredi soir, après le vibrant plaidoyer de l’ancien président en faveur de son successeur, devant une salle démocrate en délire.Saul Loeb/AFP

Le chef de l’État sortant Barack Obama devait prendre possession de la scène hier soir, au dernier jour de la convention démocrate de Charlotte dont il a reçu l’onction, avant d’entamer la dernière ligne droite de la campagne pour l’élection présidentielle américaine du 6 novembre. M. Obama était attendu à 22h10 (heure US) dans l’enceinte du Time Warner Cable Arena, un complexe au cœur de la grande ville de Caroline du Nord. Il devait initialement prononcer son discours d’investiture dans un stade à ciel ouvert de 73 000 places, mais le comité d’organisation a décidé de rapatrier l’événement dans cette salle couverte cinq fois plus petite officiellement en raison du risque de violents orages sur la région en soirée. Ils ont nié avoir eu du mal à remplir le stade, comme l’ont insinué les républicains.


Pendant son discours, le président devrait revenir sur des terrains que les intervenants de Charlotte ont défrichés pour lui deux jours durant : la défense de la classe moyenne et le rejet des arguments de son adversaire républicain, Mitt Romney. Il sera précédé sur scène par le candidat malheureux de 2004, John Kerry, qui parlera politique étrangère, et son propre vice-président, Joe Biden. Gabrielle Giffords, l’élue grièvement blessée lors d’une fusillade en janvier 2011 à Tucson (Arizona), montera elle aussi sur scène. Selon un responsable démocrate s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, Mme Giffords prononcera le serment d’allégeance. En début de soirée, son épouse Michelle Obama a essayé de galvaniser l’électorat féminin. « Barack a dit que cette élection serait plus serrée que la dernière. Toutes les élections sont serrées dans ce pays, mais celle-là pourrait se jouer à quelques milliers de votes dans un seul État-clé », a-t-elle affirmé devant le groupe des femmes démocrates à la convention. « Nous n’avons pas une seconde à perdre », a-t-elle insisté, appelant les participantes à « travailler plus que jamais » à la réélection de son mari : « Nous avons besoin de chacune d’entre vous, tous les jours jusqu’au 6 novembre. »

La bombe Clinton
Mercredi soir, l’ancien président Bill Clinton avait une fois encore montré qu’il était un orateur hors pair en prononçant un vibrant plaidoyer en faveur de son successeur. Il a dit croire en lui « de tout cœur » : « Je veux un homme qui croit sans le moindre doute que nous pouvons recréer le rêve économique américain », dénonçant au passage « la pagaille totale » laissée par les républicains il y a quatre ans, qu’ « aucun homme n’aurait pu résoudre ». « Sommes-nous là où nous le souhaitons ? Non. Est-ce que le président est satisfait ? Non. Mais sommes-nous dans une meilleure situation que quand il a pris ses fonctions, avec une économie en chute libre, qui perdait 750 000 emplois par mois ? La réponse est oui ! » s’est-il écrié devant une foule conquise qui l’a applaudi à tout rompre, buvant chacune de ses paroles et riant de bon cœur à ses plaisanteries. Voix cassée mais plein d’humour, il a été rejoint à la fin de son discours par le président Obama lui-même, qui l’a également fort applaudi. Bill Clinton s’est brièvement incliné, avant que les deux hommes ne se serrent dans les bras, sous un tonnerre d’applaudissements.


Pendant près d’une heure, l’ancien président a mis tout son poids dans la balance pour convaincre les Américains. Il a rendu hommage à un homme « cool de l’extérieur, mais au feu sacré pour l’Amérique », a salué son « bon goût d’avoir épousé Michelle Obama ». La Première dame, présente dans les tribunes, était tout sourire. « Je veux que Barack Obama soit le prochain président des États-Unis », a-t-il dit, insistant sur le fait que M. Obama avait mis en place les « bases d’une économie plus moderne », à même de créer « des millions d’emplois ». « Ni moi ni mes prédécesseurs n’aurions pu en quatre ans réparer les dégâts qu’il a trouvés », a-t-il insisté. Mais « nous y arriverons, nous y arrivons toujours », a-t-il dit, devant des démocrates enthousiastes de retrouver celui qui, convention démocrate après convention démocrate, suscite la même ferveur depuis 20 ans.


M. Clinton et M. Obama, de 15 ans son junior, ont longtemps été en froid, après l’élection primaire sanglante de 2008, perdue par Hillary Clinton face à Barack Obama. Mais mercredi, l’heure était à l’unité mobilisatrice. La parole de Bill Clinton était d’or pour le camp Obama, soucieux de convaincre les démocrates déçus par l’économie et les électeurs indécis d’accorder un second mandat à M. Obama. À la fin de son discours, la foule en redemandait, encore et encore. Une seule personne manquait dans la salle. Un de ses plus fidèles soutiens, son épouse Hillary. La secrétaire d’État, actuellement en tournée en Asie-Pacifique, se trouvait mercredi au Timor-Oriental.

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