Bou Faour invite le palais Bustros à mettre un terme aux débordements de l’ambassadeur syrien

Le ministre des Affaires sociales, Waël Bou Faour, a vivement critiqué les dernières déclarations de l’ambassadeur de Syrie, Ali Abdelkarim Ali, qui a dénoncé le comportement de l’armée libanaise aux frontières avec la Syrie, affirmant que la situation à la frontière libano-syrienne est « inacceptable ».
Représentant le chef du Front de lutte nationale, Walid Joumblatt, à l’inauguration du nouveau bâtiment de la coopérative de consommation de Rachaya et ses environs, M. Bou Faour a prononcé un discours dans lequel il a commenté les propos de M. Ali sur la situation « inacceptable » aux frontières entre le Liban et la Syrie. « Ce qui est inacceptable, c’est que l’ambassadeur syrien se permettre d’adresser des observations au Liban, comme s’il n’y avait pas d’État dans le pays, a déclaré M. Bou Faour. Ce qui est inacceptable, c’est que celui qui se livre à des atrocités et des massacres contre son propre peuple se permettre de donner des leçons au peuple libanais. »
Et M. Bou Faour d’ajouter : « Ces ingérences ne sont plus acceptables. L’État libanais et le ministère des Affaires étrangères se doivent de prendre les mesures qui s’imposent sur ce plan. Ces déclarations de l’ambassadeur de Syrie et le comportement des responsables syriens enveniment la situation et accentuent les dissensions dans le pays. Il faut mettre un terme à de tels débordements. L’armée assume pleinement ses responsabilités aux frontières et elle n’a pas besoin des conseils ni de l’ambassadeur de Syrie ni d’une quelconque autre partie, car il n’est nullement habilité à donner des conseils. »
En conclusion, M. Bou Faour a souligné que le régime syrien va tomber « inéluctablement » et c’est dans ce cadre qu’il cherche à « exporter sa crise au Liban ».