Le monde s’indigne aussi...

Le renvoi des 14 ressortissants syriens par la Sûreté générale libanaise a également provoqué une vague d’indignation dans le monde.

L’ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, qui a été reçue hier par le chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, a exprimé la « consternation profonde » de son pays face à cet acte, mettant en exergue « la nécessité de protéger tous les Syriens, notamment les opposants et les dissidents qui ont rejeté la violence, conformément aux devoirs du Liban au plan international et humanitaire ». Mme Connelly a par ailleurs exprimé la « profonde inquiétude de son pays face aux dernières tentatives d’assassinat au Liban », exprimant son soutien total aux enquêtes en cours sur ces tentatives de la part des services de sécurité libanais. « Le régime Assad assume directement la responsabilité de la violence en Syrie et de la violence qui menace de se propager à partir de la Syrie », a-t-elle ajouté, exprimant son soutien aux efforts de l’armée et des FSI pour maintenir le calme au Liban et son appui au gouvernement dans ses efforts pour consolider la présence de l’armée à la frontière avec la Syrie.

La France s’est dit également « très préoccupée » par les expulsions de ressortissants syriens, appelant les autorités libanaises à assurer « la protection des réfugiés ». « Conformément au droit humanitaire international, le principe de protection et de non-refoulement des personnes dont la vie est menacée doit prévaloir », a déclaré le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani. « L’escalade des violences en Syrie ainsi que les menaces de torture ou de mort qui ont justifié la fuite au Liban de certains ressortissants syriens rendent nécessaire une protection effective de ces personnes. Nous comptons sur les autorités libanaises pour (...) assurer la protection des réfugiés », a-t-il ajouté.
Condamnation enfin du chef de délégation de l’Union européenne au Liban, Angelina Eicchorst, qui a elle aussi exprimé sa « profonde inquiétude » face aux informations faisant état de renvoi de ressortissants syriens. Rappelant les engagements du Liban concernant la Convention contre la torture, Mme Eicchorst a précisé que le gouvernement s’était engagé à garantir la sécurité des réfugiés syriens au Liban.