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Liban

Un « choc incomparable » pour les ONG des droits de l’homme

« En 25 ans d’action dans le domaine des droits de l’homme, nous n’avons jamais ressenti un tel choc ». Tel était la réaction hier de la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH), dirigée par Waël Kheir, le doyen de la lutte pour les droits de l’homme au Liban, à l’initiative de la Sûreté générale.

 

Le Liban a renvoyé 14 Syriens mercredi en Syrie malgré les violences à la frontière.


« D’abord, l’un des fondements de toutes les démocraties du monde est qu’un ressortissant étranger ne peut être expulsé du territoire national sans décision de justice définitive. Il est inconcevable que cela se fasse à travers une décision administrative. Même l’expulsion émanant d’une autorité de justice est suspendue s’il y a doute sur l’incapacité de l’État qui reçoit à pouvoir assurer un procès équitable ou sur la possibilité que les accusés soient soumis à la torture (...) », a indiqué la FDHDH dans un communiqué.


« Nous ne pouvons trouver les mots pour exprimer notre condamnation », a noté la FDHDH, évoquant les images d’exécutions de civils rapportées par les chaînes de télévision et tous les rapports d’ONG neutres et crédibles qui, à travers le monde, prouvent que des « violations flagrantes » des droits de l’homme ont lieu en Syrie.
« Nous insistons à ce qu’il y ait une enquête sur cette mesure qui constitue une violation flagrante des droits de l’homme », estimant qu’il y a là une contravention aux dispositions du préambule de la Constitution libanaise et à la Convention internationale contre la torture, signée par le Liban.


Choc également du côté de l’association Journalistes contre la violence, qui a qualifié de « crime contre l’humanité » le renvoi des ressortissants syriens au « régime baassiste criminel », estimant qu’il s’agit d’un « crime puni par la loi libanaise et le droit international ». L’association a appelé « le Conseil de sécurité, les États-Unis et l’Union européenne à agir rapidement pour ôter toute couverture au cabinet actuel et le considérer comme hors la loi au niveau international, avant de le sanctionner durement, lui et tous ceux qui seraient pointés du doigt par l’enquête comme impliqués dans cette opération odieuse, à commencer par le Premier ministre, le ministre de la Justice, le ministre de l’Intérieur et la Sûreté générale ». « La tutelle syrienne et le régime sécuritaire iranien ont fait de ce pays un repaire de gangs, de voleurs et de hors-la-loi », a souligné l’association. « Ce crime ne doit pas rester impuni. Les prétextes invoqués sont inadéquats. Il est inadmissible de se soumettre aux desiderata du régime syrien en lui remettant des opposants en fonction des listes qu’il remet aux autorités libanaises et aux services qui en dépendent. Et s’il s’agit effectivement de criminels de droit commun, ils auraient pu être détenus au Liban, sans que leur vie ne soit mise en danger et qu’il y ait, au final, complicité de meurtre », a conclu Journalistes contre la violence.

« En 25 ans d’action dans le domaine des droits de l’homme, nous n’avons jamais ressenti un tel choc ». Tel était la réaction hier de la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH), dirigée par Waël Kheir, le doyen de la lutte pour les droits de l’homme au Liban, à l’initiative de la Sûreté générale.
 
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