La réponse de la Sûreté

Dans un communiqué, la Sûreté générale a indiqué hier que « toute décision d’expulsion de ressortissants syriens, arabes ou étrangers est fondée sur des dossiers judiciaires et sécuritaires respectant les traités et les conventions régionales et internationales ». « Sont exclus ceux dont il est prouvé qu’ils ont été exposés au danger dans leur pays en cas de renvoi », a noté la Sûreté, en réponse aux informations sur l’expulsion des 14 ressortissants syriens.

« Ces mesures spéciales pour les ressortissants syriens ont commencé à être appliquées depuis que les événements douloureux ont commencé dans leur pays », note le communiqué. « La décision de renvoyer les quatorze Syriens était fondée sur des actes criminels et des violations commises durant leur séjour au Liban », note le communiqué, qui liste ensuite les 14 noms avec les crimes ou délits commis par chacun. « La direction de la Sûreté demande à tous les concernés de retirer ce dossier du bazar politique et médiatique et de le replacer dans son contexte naturel, sans porter atteinte au rôle de l’institution. La direction souligne son engagement à respecter les droits et la situation humanitaires des citoyens se trouvant sur le territoire libanais, notamment les ressortissants syriens, et à faciliter leurs démarches dans le respect de la loi et sous contrôle de la justice concernée », ajoute le communiqué.
« Ces personnes ont été remises aux autorités syriennes parce qu’elles avaient des problèmes avec la justice et qu’elles avaient commis des délits, et pour autant que nous le sachions, il ne s’agissait pas de militants politiques », a par ailleurs indiqué un responsable de la Sûreté cité par l’AFP. « Si cela avait été le cas, nous ne les aurions pas expulsés », a-t-il ajouté.