Rechercher
Rechercher

Liban

Délégation d’ulémas palestiniens chez Assir pour évoquer une issue à la crise

« C’est probablement aujourd’hui que sera décantée l’affaire Ahmad el-Assir, à la lumière du discours que prononcera le chef de l’État, et qui ira dans le sens voulu par le dignitaire sunnite. » C’est ce qu’affirmé à L’Orient-Le Jour une source autorisée qui laisse entendre qu’une solution a été trouvée pour mettre un terme à un mouvement qui saigne économiquement la ville de Saïda depuis plusieurs semaines et menace sa stabilité.
Dans les milieux centristes, on affirme que la recherche de cette solution a été accélérée par les craintes sécuritaires que suscite désormais le mouvement de cheikh el-Assir, à la lumière surtout des dernières révélations faites sur le démantèlement d’un groupe terroriste à Rmeileh, qui planifiait des opérations sécuritaires en vue de déstabiliser le pays. C’est dans ce contexte, et armée de ce type de craintes, qu’a été dépêchée hier une délégation d’ulémas palestiniens, présidée par cheikh Jamal Khattab, auprès du prédicateur sunnite.
Sollicité par cheikh Salem Raféi, une figure importante du salafisme à Tripoli, cheikh Khattab, qui s’exprimait également au nom des responsables palestiniens du camp de Aïn el-Héloué, a clairement laissé entendre à cheikh el-Assir que son mouvement est devenu d’autant plus dangereux qu’une cinquième colonne serait actuellement à l’œuvre pour fomenter des troubles dans la localité et déstabiliser notamment le camp de Aïn el-Héloué, qui se trouve juste à côté du mouvement de protestation. Dans le cas de figure d’un incident quelconque, c’est bien cheikh el-Assir et ses hommes qui seraient pointés du doigt et qui devraient en assumer la responsabilité, aurait également laissé entendre le médiateur palestinien. Ce dernier a également fait comprendre à son interlocuteur qu’il est irréaliste de réclamer le désarmement immédiat du Hezbollah, précisant que ce processus prendrait des années avant de se réaliser s’il en est et qu’il n’est pas envisageable qu’il poursuive son mouvement aussi longtemps. D’où la formule salutaire trouvée dans les milieux politiques, qui consiste en un message fort qu’adressera aujourd’hui le président de la République, à l’occasion de la fête de l’Armée, et qui consistera à évoquer sérieusement l’épineux problème des armes. Une forme d’engagement qui devrait contenter le chef religieux contestataire à ce stade et le pousser à suspendre son mouvement, en attendant le prochain round de la table de dialogue, prévue pour le 16 août. Si à la suite de cette séance de dialogue, cheikh el-Assir n’est pas satisfait des résultats des discussions, il pourra toujours reprendre son mouvement à ce moment-là. Telle est la formule médiane trouvée et qui devrait en principe donner ses premiers fruits à partir d’aujourd’hui.

Je.J.
« C’est probablement aujourd’hui que sera décantée l’affaire Ahmad el-Assir, à la lumière du discours que prononcera le chef de l’État, et qui ira dans le sens voulu par le dignitaire sunnite. » C’est ce qu’affirmé à L’Orient-Le Jour une source autorisée qui laisse entendre qu’une solution a été trouvée pour mettre un terme à un mouvement qui saigne...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut