Rappelons que les journaliers de l’EDL effectuent un sit-in depuis des semaines. Ils revendiquaient d’être cadrés, ce qui a fait l’objet d’une loi votée récemment au Parlement. Ils protestent actuellement contre le fait que leurs salaires n’ont pas été payés. Hier, ils poursuivaient leur sit-in sur le terrain, et certains d’entre eux ont brièvement coupé la route à Bickfaya. L’un d’eux, interrogé par la LBCI, a rappelé que ces journaliers ne touchent aucun salaire depuis plusieurs semaines.
Pour leur part, les cadres de l’EDL ont considéré que « cet acte (perpétré dans le bureau de la directrice) ne nuit pas seulement à la directrice concernée, mais atteint aussi tous les employés de l’EDL ». Outre la grève qu’ils observeront aujourd’hui, les directeurs demandent à la compagnie « de porter plainte contre tous les responsables de cet acte et de tenir une réunion exceptionnelle pour débattre de ce sujet ».
L’EDL a rapporté en détail l’incident dans son communiqué, et précisé que « le dossier (concernant cet incident) a été transféré à l’office des contentieux de l’EDL, qui s’en chargera. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau Gebran Bassil s’est demandé pourquoi la justice ne s’était pas encore saisie du dossier pour protéger des fonctionnaires du secteur public et pourquoi les Forces de sécurité intérieure n’empêchent pas les menaces contre eux. Il a appelé « les partisans (du Courant patriotique libre, CPL) et les employés à la retenue ». « Il faut s’exprimer de manière civilisée, le message parviendra à son destinataire et les droits de tous seront satisfaits, a-t-il poursuivi. Je comprends le profond malaise des employés et j’espère qu’ils feront preuve de compréhension. »
S’exprimant à l’issue de la réunion du bloc du Changement et de la Réforme au domicile du chef du bloc, le député Michel Aoun, M. Bassil a souligné que « plus de 400 employés ont touché leurs salaires, ce qui ne les prive pas du droit de participer au concours » pour le recrutement de nouveaux employés. « Il y a dorénavant une conscience que la liberté des journaliers est confisquée et que leur cause est prise en otage pour des intérêts privés », a-t-il conclu.