Des soldats mènent lundi une vaste chasse à l'homme au Cachemire sous administration indienne, a annoncé le gouvernement, au lendemain du meurtre de neuf pèlerins hindous dans l'une des attaques les plus meurtrières contre des civils depuis des années.
Une heure avant que le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi ne prête serment pour un troisième mandat dans la capitale New Delhi dimanche soir, des hommes armés au Cachemire ont tendu une embuscade contre un bus transportant des pèlerins hindous qui venaient de visiter un sanctuaire.
La police a déclaré lundi que les assaillants avaient tiré sur le bus, touchant le chauffeur et trois autres personnes, avant qu'il ne quitte la route de montagne et plonge dans un ravin. Neuf personnes, dont un enfant, ont perdu la vie, et des dizaines de passagers ont été blessés.
Les forces spéciales et les policiers fouillaient la région de Reasi, dans le sud du territoire contesté, à l'aide de drones. Le plus haut responsable politique du Cachemire, Manoj Sinha, a déclaré qu'une opération conjointe était "en cours pour neutraliser les auteurs" de l'attaque, annonçant que 12.000 dollars d'indemnisation seraient alloués à chaque famille des personnes tuées.
Pour sa part, Amit Shah, ministre de l'Intérieur du gouvernement précédent et qui a prêté serment peu après M. Modi, a averti dimanche soir sur les réseaux sociaux "qu'aucun des auteurs de cette attaque ignoble ne serait épargné".
Le Cachemire est divisé entre l'Inde et le Pakistan depuis leur indépendance en 1947, et tous deux revendiquent l'intégralité du territoire de haute altitude. Les groupes rebelles mènent une insurrection depuis 1989, exigeant l'indépendance ou une fusion avec le Pakistan. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts parmi les civils, les soldats et les rebelles.
La violence et les manifestations anti-indiennes ont considérablement diminué depuis 2019, lorsque le gouvernement Modi a annulé l'autonomie limitée de la région. Mais depuis lors, des groupes rebelles ont pris pour cible les Indiens situés en dehors du territoire contesté et en ont tué plusieurs.
L'attaque de dimanche était la première contre des pèlerins hindous dans cette région à majorité musulmane depuis 2017, lorsque sept hommes avaient été tués lorsque des hommes armés avaient ouvert le feu sur leur bus dans la vallée du Cachemire.
Le chef de l'opposition indienne, Rahul Gandhi, a qualifié l'attaque de "honteuse" dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant qu'elle révélait "la véritable image de la situation sécuritaire inquiétante au Jammu-et-Cachemire".
Des soldats mènent lundi une vaste chasse à l'homme au Cachemire sous administration indienne, a annoncé le gouvernement, au lendemain du meurtre de neuf pèlerins hindous dans l'une des attaques les plus meurtrières contre des civils depuis des années.
Une heure avant que le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi ne prête serment...