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Ibrahim Diab, alias Bobzy, seul en scène au pluriel

Drôle au singulier et au pluriel, Bobzi se glisse dans la peau d’une Najwa Karam pour retrouver ensuite les habits d’une Feyrouz. Et il orchestre les rires qui se déchaînent.

Étudiant en 3e année d’ingénierie électronique à l’AUB, ce jeune homme de 21 ans est un génie de l’humour de demain. Sa carrière d’ingénieur ne le contrarie pas : il mène les deux de front.
C’est très jeune qu’il s’intéresse à un mentor, Feyrouz, dont les chansons lui servent de parodies politiques. Tout se fait encore dans un cadre familial restreint, car Bobzi est un enfant timide et solitaire. Ce n’est qu’en 2009 que, encouragé par ses amis, il développe ses personnages. Les débuts sont difficiles : imiter au pluriel exige des efforts au pluriel, tout en restant bien singulier. Bobzi se plonge alors dans la gestuelle de ses personnages, en étudiant leurs vidéos, leurs chansons ainsi que leurs interviews. « J’observe aussi les vidéos sans son afin d’étudier rigoureusement la gestuelle de chacun. »
Son premier spectacle se fait lors d’un talent show organisé par une ONG en juin dernier. « Le début du spectacle était très dur, mais j’ai compris que je devais gérer le trac en insérant des personnages avec lesquels je me sens à l’aise. Je commence donc par un personnage repos, c’est-à-dire que je maîtrise, pour attaquer ensuite le personnage maître. » Bobzi se produit en septembre au Walimat Warde – qui l’a contacté après l’avoir vu en spectacle – et y interprète deux shows différents. Par la suite, c’est le Pub 101, près du Zicohouse, qui constituera un tournant dans sa carrière : « Ça a été le plus grand push. J’y ai fait six spectacles en huit mois. » Le thème est toujours une « nuit particulière », à l’instar de Bobzinahad and the 2001 Seconds, clin d’œil aux Mille et Une Nuits; mais aussi Laïlat ach-chal al-abyad (La Nuit du châle blanc) où tous les protagonistes ont un châle blanc.
Le comédien joint la critique sociale à l’humour, chaque personnage incarnant une révolte ou un message. « Feyrouz est toujours emblématique de la précarité de la situation libanaise, de la critique de la pollution, du manque d’espace vert et d’espace culturel », raconte Bobzi. Parmi ses égéries, une française, Édith Piaf. « Parodie plus forte. Elle a un caractère plus énergique et s’en prend à la détérioration de l’écologie, aux pneus brûlés, à la chirurgie esthétique qui ne fait pas “ la vie en rose ” », poursuit-il. Parmi ses spectacles, il en est un qui est consacré aux droits de l’homme. Bobzy, qui n’écrit jamais ses scripts, espère faire évoluer ses personnages. En attendant, il continue à se produire au Pub 101.

Le site de Bobzinahad’s Nights : www.facebook.com/# ! /groups/138252606296159/
Étudiant en 3e année d’ingénierie électronique à l’AUB, ce jeune homme de 21 ans est un génie de l’humour de demain. Sa carrière d’ingénieur ne le contrarie pas : il mène les deux de front. C’est très jeune qu’il s’intéresse à un mentor, Feyrouz, dont les chansons lui servent de parodies politiques. Tout se fait encore dans un cadre familial restreint, car...

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