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À La Une - crise

Syrie : pas de répit dans les violences à la veille de la "réunion des amis" à Paris

Le général Manaf Tlas, membre de l'entourage d'Assad, aurait fait défection.

Sur cette photo publiée par Shaam News Network, des membres de l'ASL, le 4 juillet, à Sarmada dans la province d'Idleb.

Le conflit armé en Syrie ne montrait jeudi aucun signe de répit à la veille d'une réunion internationale à Paris censée discuter du sort du président syrien Bachar el-Assad mais boycottée par la Russie, alliée de Damas.

Dans ce contexte, Moscou a confirmé avoir été sollicité pour offrir l'asile politique au président syrien, tout en qualifiant la proposition de "plaisanterie".

 

La Chine a emboîté le pas à la Russie en annonçant qu'elle aussi boycotterait la conférence des Amis du peuple syrien, qui doit regrouper plus d'une centaine de pays arabes et occidentaux, ainsi que des organisations internationales et des représentants de l'opposition syrienne.

 

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, est partie jeudi pour Paris, tandis que le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault assurait que la France et les Etats-Unis travaillaient "main dans la main" sur le dossier syrien.

 

Pour tenter à nouveau de mettre fin à près de 16 mois de violences, la réunion de Paris réaffirmera sa "condamnation de la répression" et annoncera "des choses concrètes" pour faire pression sur le régime, soutenir la population et l'opposition, selon une source diplomatique.

 

Les combats entre soldats et dissidents ainsi que le pilonnage de fiefs insurgés se poursuivaient pourtant sans relâche jeudi. Au lendemain d'une nouvelle journée sanglante ayant fait près de 100 morts, en majorité des civils, le bilan des violences s'élevait jeudi matin à 27 morts à travers le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Et le flux des réfugiés ne tarit pas dans les pays voisins. Entre 4.000 et 5.000 Syriens sont arrivés cette semaine en Jordanie, a annoncé jeudi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

 

D'un autre côté, un 15e général syrien et plusieurs officiers ont fait défection mercredi en passant en Turquie. Il s'agirait du général Manaf Tlas, membre de la Garde républicaine syrienne et de l'entourage du président Assad selon un site d'informations proche de Damas.
"Une source haut placée au sein des services de sécurité a confirmé la fuite du général Tlas en Turquie", indique Syriasteps, site lié à la Sûreté syrienne. "Sa fuite ne signifie rien. Si les services de renseignement avaient voulu l'arrêté, ils l'auraient fait", ajoute-t-il, citant un membre des forces de l'ordre.

 

Selon des experts, ces nouvelles défections entament le moral de l'armée sans l'ébranler.

 

Par ailleurs, dans un entretien jeudi au quotidien turc Cumhuriyet, M. Assad s'est targué une fois de plus du "soutien du peuple" syrien, assurant que les manifestants avaient été "payés" par des forces étrangères pour déstabiliser la Syrie.

Depuis le début de la révolte en mars 2011, le régime ne reconnaît pas l'ampleur du mouvement, qu'il assimile à du "terrorisme".

"Si je ne disposais pas du soutien du peuple, j'aurais été renversé comme le Shah d'Iran (Reza) Pahlavi. Tout le monde pensait que je partagerais le même sort, on s'est trompé", a ajouté M. Assad.

 

Face à la recrudescence des violences, le chef des observateurs de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, a critiqué la communauté internationale qui ne fait selon lui que palabrer dans de "beaux hôtels" sans remédier au conflit.

Forcé de suspendre à la mi-juin les opérations des 300 personnes sous ses ordres en raison des violences, il s'est dit jeudi opposé à l'idée de leur fournir des armes, estimant que cela modifierait radicalement les relations avec la population.

 

Le 30 juin à Genève, les grandes puissances, dont la Russie, ainsi que la Turquie et des pays arabes, avaient trouvé un accord sur les principes d'une transition en Syrie avant de diverger sur son interprétation.

Washington a estimé qu'il ouvrait la voie à l'ère "post-Assad", tandis que Moscou et Pékin réaffirmaient qu'il revenait aux Syriens de déterminer leur avenir.

 

Jeudi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, autre allié de poids de Damas, a estimé que les Syriens devaient pouvoir "décider librement de leur destin".

Et le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari, dont le pays affiche une neutralité bienveillante à l'égard du régime, a écarté l'idée d'une sortie de crise empruntée au modèle yéménite, où le chef de l'Etat a cédé la place à son vice-président en échange d'une immunité, jugeant M. Assad peu enclin à quitter le pouvoir.

 

A ces divisions, persistantes depuis le début de la révolte, s'ajoutent les divergences de l'opposition, dont les pourparlers lundi et mardi au Caire se sont terminés dans une ambiance tendue.

 

Sur un autre plan, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a appelé les autorités syriennes à éviter toute escalade avec la Turquie, après l'incident controversé de l'avion de combat turc abattu par la défense syrienne.

 

 

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Dans ce contexte, Moscou a confirmé avoir été sollicité pour offrir l'asile politique au président syrien, tout en qualifiant la proposition de...
commentaires (2)

Déclaration vraiment incroyable...

GEDEON Christian

12 h 52, le 05 juillet 2012

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Commentaires (2)

  • Déclaration vraiment incroyable...

    GEDEON Christian

    12 h 52, le 05 juillet 2012

  • LOL !!!

    Robert Malek

    07 h 01, le 05 juillet 2012

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