Le nouvel ambassadeur de l’ordre de Malte au Liban, Charles-Henri d’Aragon, nommé en février 2012, est en mission dans le pays.
Assis dans son bureau, sirotant son café, derrière lui une photo du grand maître, Matthew Festing, Charles-Henri d’Aragon a pris ses marques dans ce pays qu’il connaît déjà très bien. Nommé nouvel ambassadeur de l’ordre de Malte au Liban en février 2012 pour une durée de quatre ans, il vient régulièrement dans le pays pour des missions de trois semaines.
Nouvel ambassadeur, nouvel élan
Depuis 1975, l’ordre de Malte a ouvert une dizaine de centres d’assistance médicale et sociale au Liban, éparpillés du Nord au Sud. « Le système mis en place fonctionne très bien. Mais les temps changent et il va falloir adapter les offres des centres selon les conditions du pays et la demande », explique l’ambassadeur. « Par exemple, le problème du diabète revient souvent sur tout le territoire. Ainsi, on est en train d’élaborer un nouveau plan pour traiter le problème à un niveau national. On veut aussi développer une campagne de sensibilisation sur la prévention et la détection de maladie. Dans le centre de Khaldieh au nord de Tripoli, cette campagne d’information se met en place dans les salles d’attente », poursuit-il.
L’ordre de Malte coopère avec toutes les autorités sans distinction de communautés. Au Liban, l’ordre travaille énormément avec les ministères de la Santé et des Affaires sociales. Dernièrement, il collabore aussi avec le ministère de l’Agriculture. « L’idée serait de s’étendre à d’autres secteurs, notamment agricole afin d’aider au développement et de créer du travail pour les habitants. »
Diplomate au Liban auprès de l’ambassade de France de 1976 à 1980, Charles-Henri d’Aragon aime profondément le pays du Cèdre, à la politique duquel il voue un intérêt particulier. Dès son investiture, il avait rencontré le Premier ministre, Nagib Mikati, afin de se pencher sur la question des réfugiés syriens dans le pays. Celui-ci l’avait redirigé vers le Haut Comité de secours pour coordonner les efforts d’aide à ce peuple en fuite. « Il y a une forte concentration de Syriens dans le centre de Kobeyate dans le Nord. Ces réfugiés sont souvent accueillis par des personnes elles aussi pauvres. Nous sommes en train de mettre en place un programme pour leur venir en aide. Mais ce n’est pas facile, car la situation est très délicate », explique-t-il. Les coudes sur la table, les mains croisées, il affirme : « Il y a une volonté de maintenir la stabilité du pays dans cet arc de crise. »
Missions et chiffres
L’ordre de Malte soutient depuis plus de neuf siècles ses valeurs dans son action spirituelle et caritative. À travers ses diverses activités sur tout le territoire libanais, l’ordre se mobilise pour servir les plus démunis et les blessés, quelles que soient leur origine et leur confession. Sa philosophie : « Je ne te demande ni ta race, ni ta couleur, ni ta religion, mais dis-moi quelle est ta souffrance ». Les soins sont fournis par des professionnels à des prix symboliques suivant le cas de chaque individu. Les centres ont été construits et équipés par l’ordre qui en assure le fonctionnement. Pour gérer les centres, les chevaliers de Malte collaborent avec les institutions caritatives locales et le personnel est majoritairement libanais.
« Depuis quelques années, deux nouveaux programmes ont été créés : le premier pour les personnes du troisième âge. Car, bien qu’au Liban il y ait une forte notion de la famille, de plus en plus les jeunes partent, laissant leurs aînés souvent seuls au village. La deuxième nouveauté concerne les jeunes. Le projet Caravane offre à un groupe de jeunes de différentes nationalités de passer dix mois au Liban au service de l’ordre, tout en étant inscrit à l’Université Saint-Joseph », annonce fièrement l’ambassadeur.
Les dix centres offrent médicaux et paramédicaux en tout genre : de la médecine générale, en passant par la cardiologie, urologie, gynécologie, sans oublier la petite chirurgie et le service de vaccination. En 2011, près de 144 000 actes médicaux ont eu lieu dans les centres médicaux sociaux et 10 000 ont été accomplis par les unités médicales mobiles.
En 2013, l’ordre de Malte soufflera ses 900 bougies. « Nous sommes en train de réfléchir à quelque chose pour marquer le coup », dit-il, en souriant.
Assis dans son bureau, sirotant son café, derrière lui une photo du grand maître, Matthew Festing, Charles-Henri d’Aragon a pris ses marques dans ce pays qu’il connaît déjà très bien. Nommé nouvel ambassadeur de l’ordre de Malte au Liban en février 2012 pour une durée de quatre ans, il vient régulièrement dans le pays pour des missions de trois semaines.
Nouvel ambassadeur, nouvel élan
Depuis 1975, l’ordre de Malte a ouvert une dizaine de centres d’assistance médicale et sociale au Liban, éparpillés du Nord au Sud. « Le système mis en place fonctionne très bien. Mais les temps changent et il va falloir adapter les offres des centres selon les conditions du pays et la demande », explique l’ambassadeur. « Par exemple, le problème du diabète revient souvent sur tout le territoire. Ainsi, on est en train d’élaborer un nouveau plan pour traiter le problème à un niveau national. On veut aussi développer une campagne de sensibilisation sur la prévention et la détection de maladie. Dans le centre de Khaldieh au nord de Tripoli, cette campagne d’information se met en place dans les salles d’attente », poursuit-il.
L’ordre de Malte coopère avec toutes les autorités sans distinction de communautés. Au Liban, l’ordre travaille énormément avec les ministères de la Santé et des Affaires sociales. Dernièrement, il collabore aussi avec le ministère de l’Agriculture. « L’idée serait de s’étendre à d’autres secteurs, notamment agricole afin d’aider au développement et de créer du travail pour les habitants. »
Diplomate au Liban auprès de l’ambassade de France de 1976 à 1980, Charles-Henri d’Aragon aime profondément le pays du Cèdre, à la politique duquel il voue un intérêt particulier. Dès son investiture, il avait rencontré le Premier ministre, Nagib Mikati, afin de se pencher sur la question des réfugiés syriens dans le pays. Celui-ci l’avait redirigé vers le Haut Comité de secours pour coordonner les efforts d’aide à ce peuple en fuite. « Il y a une forte concentration de Syriens dans le centre de Kobeyate dans le Nord. Ces réfugiés sont souvent accueillis par des personnes elles aussi pauvres. Nous sommes en train de mettre en place un programme pour leur venir en aide. Mais ce n’est pas facile, car la situation est très délicate », explique-t-il. Les coudes sur la table, les mains croisées, il affirme : « Il y a une volonté de maintenir la stabilité du pays dans cet arc de crise. »
Missions et chiffres
L’ordre de Malte soutient depuis plus de neuf siècles ses valeurs dans son action spirituelle et caritative. À travers ses diverses activités sur tout le territoire libanais, l’ordre se mobilise pour servir les plus démunis et les blessés, quelles que soient leur origine et leur confession. Sa philosophie : « Je ne te demande ni ta race, ni ta couleur, ni ta religion, mais dis-moi quelle est ta souffrance ». Les soins sont fournis par des professionnels à des prix symboliques suivant le cas de chaque individu. Les centres ont été construits et équipés par l’ordre qui en assure le fonctionnement. Pour gérer les centres, les chevaliers de Malte collaborent avec les institutions caritatives locales et le personnel est majoritairement libanais.
« Depuis quelques années, deux nouveaux programmes ont été créés : le premier pour les personnes du troisième âge. Car, bien qu’au Liban il y ait une forte notion de la famille, de plus en plus les jeunes partent, laissant leurs aînés souvent seuls au village. La deuxième nouveauté concerne les jeunes. Le projet Caravane offre à un groupe de jeunes de différentes nationalités de passer dix mois au Liban au service de l’ordre, tout en étant inscrit à l’Université Saint-Joseph », annonce fièrement l’ambassadeur.
Les dix centres offrent médicaux et paramédicaux en tout genre : de la médecine générale, en passant par la cardiologie, urologie, gynécologie, sans oublier la petite chirurgie et le service de vaccination. En 2011, près de 144 000 actes médicaux ont eu lieu dans les centres médicaux sociaux et 10 000 ont été accomplis par les unités médicales mobiles.
En 2013, l’ordre de Malte soufflera ses 900 bougies. « Nous sommes en train de réfléchir à quelque chose pour marquer le coup », dit-il, en souriant.
Le nouvel ambassadeur de l’ordre de Malte au Liban, Charles-Henri d’Aragon, nommé en février 2012, est en mission dans le pays.Assis dans son bureau, sirotant son café, derrière lui une photo du grand maître, Matthew Festing, Charles-Henri d’Aragon a pris ses marques dans ce pays qu’il connaît déjà très bien. Nommé nouvel ambassadeur de l’ordre de Malte au Liban en février...
A quoi nous servirait l'ORDRE de Malte, quand on est plongé jusqu'au cou dans le DÉSORDRE ?
07 h 22, le 27 juin 2012