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Massacre de Houla: le chargé d'affaires syrien convoqué au Foreign Office

Le massacre de Houla (centre de la Syrie), a fait une centaine de morts dont plus de 32 enfants, dans la nuit de vendredi à samedi. Photo

Le chargé d'affaires syrien est convoqué lundi au Foreign Office à la demande du chef de la diplomatie britannique William Hague, à la suite du "massacre effroyable de civils innocents à Houla", a annoncé dimanche le ministère britannique des Affaires étrangères.

La Syrie n'a plus actuellement d'ambassadeur à Londres et le chargé d'affaires est son plus haut représentant dans le pays.

M. Hague "a demandé que le chargé d'affaires syrien soit convoqué au Foreign Office. Il rencontrera lundi 28 mai le directeur chargé des affaires politiques, Geoffrey Adams, qui lui fera part de notre condamnation des actes du régime syrien", a indiqué le ministère dans un communiqué.

La communauté internationale, outrée par le massacre de Houla (centre de la Syrie), qui a fait une centaine de morts dont plus de 32 enfants, veut intensifier la pression sur le régime syrien.

Damas a nié dimanche toute responsabilité dans ce massacre, l'attribuant à des terroristes alors que l'opposition syrienne l'attribue à des bombardements des forces gouvernementales.

"Nous réfutons totalement toute responsabilité gouvernementale dans ce massacre terroriste qui a visé les habitants", a déclaré le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdissi.

M. Makdissi a indiqué que les autorités syriennes allaient mettre sur pied une commission d'enquête pour faire la lumière sur le massacre, qui a suscité une vague de condamnations internationales.

Samedi, M. Hague a souhaité "une réponse internationale forte" et annoncé son intention de demander une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU "dans les prochains jours".

Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Alistair Burt a souligné sur la chaîne SkyNews que le Conseil aurait besoin "d'avoir toutes les options sur la table".

M. Hague doit se rendre lundi à Moscou, où il rencontrera son homologue russe, pour demander à son pays de "soutenir des pressions rapides et sans équivoque sur le régime syrien".

La Russie, principal soutien jusqu'à présent du régime syrien, a mis son veto à deux reprises à des résolutions du Conseil de sécurité condamnant la répression sanglante en Syrie.

Le chef de la diplomatie britannique devait également s'entretenir dimanche avec le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, qui doit se rendre dans ce pays lundi.

Le vice-Premier ministre britannique Nick Clegg a pour sa part qualifié sur la BBC de "révoltantes" "les scènes de sauvagerie (en Syrie) vues à la télévision", soulignant qu'elles "donnaient la nausée".

Interrogé sur la venue des officiels syriens aux JO de Londres cet été, Nick Clegg a réaffirmé que les personnes impliquées dans des violations des droits de l'Homme ne seraient pas admises aux JO.

"Nous avons dit très clairement récemment qu'aucune personne ayant bafoué les droits de l'Homme (...) ne serait autorisée à venir aux JO", a-t-il rappelé, se refusant toutefois à évoquer des cas spécifiques.

Comme on lui demandait si cette mesure concernait les responsables d'exactions en Syrie, il a répondu: "bien sûr, mais je ne peux en revanche donner de noms".

Le président du Comité national olympique syrien, le général Joumaa, un proche du président Bachar al-Assad, s'est déclaré déterminé à venir aux JO samedi dans le Times, soulignant qu'il se plaindrait au Comité international olympique si un visa lui était refusé.

"Il serait injuste que certaines personnes soient bloquées en raison de leur lien avec l'armée", a-t-il estimé, arguant qu'il s'agissait de "citoyens ordinaires" et que la Syrie était "un pays pacifique".

Damas prévoit d'envoyer onze athlètes et une vingtaine d'officiels, dont les entraîneurs, selon le Times.

Le secrétaire d'Etat britannique chargé des Sports, Hugh Robertson, avait évoqué mi-avril la possibilité que Londres refuse un visa au général Joumaa.
Le chargé d'affaires syrien est convoqué lundi au Foreign Office à la demande du chef de la diplomatie britannique William Hague, à la suite du "massacre effroyable de civils innocents à Houla", a annoncé dimanche le ministère britannique des Affaires étrangères.La Syrie n'a plus actuellement d'ambassadeur à Londres et le chargé d'affaires est son plus haut représentant dans le...