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À La Une - Liban

Hassan Nasrallah contre tout dialogue sous conditions

Le secrétaire général du Hezbollah appelle ses concitoyens à ne plus manifester dans les rues si jamais l'incident subi par les pèlerins libanais se reproduisait.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah lors de son discours à l'occasion de la fête de la libération le 25 mai 2012. Photo

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a annoncé vendredi lors de son discours à l'occasion de la fête de la libération que son parti est prêt au dialogue national "sans conditions".

 

"Ceux qui revendiquent la démission du gouvernement ne veulent pas du dialogue, ils veulent le pouvoir", a-t-il lancé tout en ajoutant que "nous devons protéger ce pays (...) car sa stabilité est notre priorité".

 

Abordant la question des armes, le leader du Hezbollah a appelé tous les partis à "réorganiser la possession des armes sous l'équation armée-peuple-résistance". 

 

Nous savons à présent que "tous les partis (libanais) sont armés, que ce soit ceux du 8 Mars ou du 14 Mars", a-t-il dit. "Est-ce que les armes des autres partis sont utilisées contre l'ennemi?", s'est-il interrogé. Et d'ajouter : "Nous pouvons établir une nouvelle stratégie de défense qui permettra à ces partis d'utiliser leurs armes contre l'ennemi".

 

Hassan Nasrallah s'est en outre félicité de la libération des pèlerins libanais enlevés en Syrie, la semaine dernière, et a remercié tous ceux qui ont participé aux négociations pour résoudre cette crise.

 

"Nous remercions Dieu pour la libération de nos pèlerins et je remercie tout ceux qui ont aidé dans cette affaire, surtout le régime syrien et le président Bachar el-Assad. Nous remercions également le gouvernement et tous les responsables qui ont déployé des efforts et entamé des négociations, notamment le président de la République Michel Sleiman, le président de la Chambre Nabih Berry et l'ancien chef du gouvernement Saad Hariri", a déclaré le leader du Hezbollah.

 

Les voyageurs, tous de confession chiite, avaient été enlevés par des insurgés syriens mardi dernier dans la province d'Alep (nord de la Syrie) alors qu'ils rentraient au Liban après un pèlerinage en Iran.

 

Hassan Nasrallah a par ailleurs appelé ses concitoyens à ne plus manifester dans les rues si jamais l'incident subi par les pèlerins libanais se reproduisait. "Ce genre d'acte n'a pas de sens et nous vous appelons à ne plus répéter ce genre de protestations afin d'éviter que la situation ne dégénère", a-t-il déclaré.

 

Il a également appelé les responsables des voyages de pèlerinage à ne plus proposer des itinéraires par voie terrestre. "La situation régionale est très critique et nous vous demandons de voyager par avion afin d'éviter que ce genre d'incidents ne se répète", a lancé le leader chiite.

 

Il s'est aussi adressé aux ravisseurs tout en condamnant leur "acte odieux" : "l'enlèvement d'innocents va porter atteinte à vos propres objectifs et va nuire à votre cause", a-t-il dit. 

"Vous ne réussirez pas à modifier notre position politique qui est basée sur notre vision de la situation en Syrie et l'importance que nous accordons au dialogue, aux réformes, et à l'union nationale", a ajouté Hassan Nasrallah. "Le régime syrien lui-même a dénoncé cet enlèvement et nous espérons que l'incident ne se reproduira plus. Nous espérons aussi que la violence ne sera plus utilisée contre les Libanais car la violence entraîne la violence", a-t-il martelé.

 

Dans le même temps, le secrétaire général du Hezbollah a appelé l’État à assumer ses responsabilités : "Nous serons comme toujours aux côtés du gouvernement si jamais il a besoin de nous".

 

Il s'est notamment félicité du rôle que la Résistance a joué et continue de jouer. "La Résistance, sa volonté, ses armes, ses hommes constituent tous des réalisations", a-t-il lancé. "Vous savez tous qu'il y avait un projet israélo-américain que la Résistance a tout de suite fait échouer", a martelé Hassan Nasrallah.

 

"Les Libanais sont enfin à l’abri du complot israélien. L'ennemi a manipulé l'Armée du Liban-Sud (armée et financée par Israël pendant l'occupation) pour susciter des dissensions entre les Libanais", a-t-il dit avant d'ajouter que "les Israéliens n'osent plus s'attaquer au Liban, les Libanais sont confiant dans la protection que nous assurons".

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a annoncé vendredi lors de son discours à l'occasion de la fête de la libération que son parti est prêt au dialogue national "sans conditions".
 
"Ceux qui revendiquent la démission du gouvernement ne veulent pas du dialogue, ils veulent le pouvoir", a-t-il lancé tout en ajoutant que "nous devons protéger ce pays (...) car...

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