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À La Une - Crise

Explosion meurtrière à Damas, combats à Idleb ... Pas de répit dans les violences

Deux manifestants tués sous les yeux d'observateurs, selon les militants ; La communauté internationale n'en fait pas assez, estime le président turc.

Manifestation anti-régime, lundi, à Kafr Sousa, près de Damas. SHAAM NEWS NETWORK / AFP

Damas a été le théâtre d'un nouvel attentat. Une bombe a explosé dans un restaurant dans le quartier de Qaboun à Damas faisant cinq morts lundi soir, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et la télévision d'Etat. Celle-ci a imputé l'attaque à des "terroristes".

 

Les forces du régime qui restent déterminées à étouffer la contestation, ont dans le même temps mené une série de perquisitions dans le quartier de Barzé à Damas et la région d'al-Bassatine, en banlieue, arrêtant des dizaines de personnes, a précisé l'OSDH.

 

Parallèlement, dans la province d'Idleb (nord-ouest), de violents combats avaient lieu entre soldats et insurgés, l'armée utilisant l'artillerie lourde, a-t-elle dit. Au moins quatre militaires ont été tués. L'OSDH a fait également état d'explosions nocturnes entendues à Hama (centre), Idleb, Lattaquié (nord-ouest), Alep (nord) et dans la ville côtière de Banias.

 

Des manifestations hostiles au régime de Bachar el-Assad ont par ailleurs eu lieu à Alep, deuxième ville du pays, alors qu'une personne a été tuée par des tirs dans la ville de Deraa (sud), a dit l'OSDH.

 

Ces derniers jours, les combats se sont intensifiés près de Damas et dans les régions d'Alep et d'Idleb, avec la mort de 31 soldats et de 11 insurgés lundi, selon l'ONG.

 

Les violences se poursuivent sans relâche malgré la présence de quelque 270 observateurs de l'ONU qui ont été jusqu'à présent incapables de faire respecter la trêve préconisée par le plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan, quotidiennement violée depuis le 12 avril.

 

Aujourd'hui, des opposants ont rapporté que la police syrienne a tué deux civils en ouvrant le feu sur une foule venue accueillir des observateurs dans la province de Deir Ezzor. "Dès que le convoi de l'ONU est entré à Al Boussaïra, des centaines de personnes en liesse sont sorties dans la rue pour l'accueillir. Il ne s'est pas écoulé quelques minutes avant qu'elles ne se fassent tirer dessus", a déclaré Abou Laïla, un responsable de l'Armée syrienne libre (ASL) joint par téléphone. "Les observateurs ont immédiatement quitté Al Boussaïra. Nous leur avons demandé de revenir mais ils ont refusé", a-t-il poursuivi, ajoutant que des combats avaient ensuite opposé les rebelles aux forces gouvernementales.

 

Aucune de ces informations n'a pu être confirmée.

 

L'ONU a accusé tant le régime que la rébellion, qui se rejettent la responsabilité, de la poursuite des violences qui ont fait plus de 12.000 morts depuis le début le 15 mars 2011 d'une révolte populaire sans précédent réprimée par le régime.

 

Dans ce contexte, le patron de l'ONU Ban Ki-moon a parlé lundi de "moment critique" pour une solution pacifique en Syrie, où toutes les initiatives en vue d'un règlement ont jusque-là échoué surtout en raison des divisions internationales, la Russie et la Chine, des alliés du régime, rejetant toute ingérence dans le conflit.

 

En marge du sommet de l'Otan à Chicago, M. Ban a précisé être "extrêmement préoccupé des risques d'une guerre civile généralisée en Syrie et inquiet de la flambée de violence au Liban", selon son porte-parole. Les craintes d'un débordement au Liban voisin de la crise en Syrie augmentent, après des affrontements meurtriers à Beyrouth entre partisans et adversaires du régime Assad.

 

Le secrétaire général adjoint pour les opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, en visite lundi en Syrie, a, pour sa part, demandé aux autorités syriennes des "mesures de confiance" comme libérer des détenus et autoriser les manifestations pacifiques. M. Ladsous, qui s'est rendu notamment dans la ville meurtrie de Homs, a estimé que les observateurs étaient parvenus à y "réduire le niveau de violence", et dit espérer un succès de la mission d'observation avant l'expiration de son mandat le 21 juillet.

 

Face à la dégradation de la situation sur le terrain, l'Union européenne et la Jordanie ont appelé, mardi, à l'arrêt des violences et pressé le régime syrien à aller de l'avant dans les réformes, a rapporté l'agence officielle jordanienne Petra.

 

Le président turc Abdullah Gül a de son côté estimé mardi que les efforts entrepris par la communauté internationale pour venir à bout de la crise syrienne étaient insuffisants. "Jusqu'à maintenant, la communauté internationale s'est montrée faible dans ses efforts pour répondre à la crise" en Syrie, qui dure depuis mars 2011, a déclaré M. Gül lors d'un discours prononcé à Chicago, au lendemain du sommet de l'Otan.

Damas a été le théâtre d'un nouvel attentat. Une bombe a explosé dans un restaurant dans le quartier de Qaboun à Damas faisant cinq morts lundi soir, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et la télévision d'Etat. Celle-ci a imputé l'attaque à des "terroristes".
 
Les forces du régime qui restent déterminées à étouffer la contestation, ont dans le même temps...
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