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Aurélien Zouki, comédien, danseur et marionnettiste

Pour Aurélien Zouki, cofondateur du collectif Kahraba, l’art du théâtre de rue : le spectacle d’ombre, de comptine et de hakawati se modernise, se perpétue et se régénère.

Aurélien Zouki, comédien, danseur et marionnettiste.

À son métier de comédien s’est ajouté celui de marionnettiste et enfin celui de danseur. Concilier ces trois métiers n’est pas chose aisée, mais pour Aurélien Zouki, dont les yeux pétillent dès qu’il est question d’art, « la danse, la comédie et le théâtre se complètent. L’un mène vers l’autre, l’un nourrit l’autre. Ces différentes formes de création se rejoignent et s’entremêlent pour finalement susciter l’imaginaire ».
Ayant toujours jusqu’alors vécu au Liban, Aurélien opte de poursuivre ses études universitaires en France. Après une formation à l’école de théâtre Claude Mathieu à Paris, il travaille quelques années avec Gilles Zaeppfel, metteur en scène et directeur de L’Atelier du plateau. En parallèle, il poursuit durant quatre ans une formation de danse avec Diana Ringel, qui éveille en lui un intérêt particulier pour les différentes expressions corporelles. En même temps, il organise et anime des ateliers de lecture et de théâtre pour enfants. Mais son but est toujours de rentrer au bercail pour pouvoir mettre à contribution ses expériences au service de son amour : le théâtre. En 2007, il retourne au Liban, et avec Camille Brunel, Rima Maroun et Éric Deniau, il cofonde le collectif Kahraba.

 

Un spectacle pour toute la famille
« Nos spectacles, précise Aurélien, nous les voulons accessibles à toute la famille, grands et petits. Ce sont des moments d’échanges conviviaux durant lesquels les générations se retrouvent et s’entremêlent. » Une véritable interaction entre l’artiste et le public se met en place. « Durant le festival du spectacle de rue, qui a eu lieu sur les marches de l’escalier Vendôme il y a quelques mois, le spectateur a été mis à contribution, raconte Aurélien. À travers les contes, les hakawati, les marionnettes grandeur nature et d’autres jeux d’ombres, on interpelle la part d’enfance chez l’adulte. On sollicite l’imagination de chacun. » Par ailleurs, pour lui, le lien avec sa propre enfance est toujours présent, et cela grâce à son métier qu’il considère comme une continuité de sa jeunesse. Les marionnettes qu’il fabrique, il les met au premier plan, les laisse rayonner et les met en contact avec le public. Par leurs formes, leurs mouvements et leurs mouvances, elles ont quelque chose à raconter. Lui, il aime à se mettre en arrière-plan, non par timidité, dit-il, « mais pour ne pas être égocentrique ».
Aurélien et sa troupe se sont donné une priorité, celle de rester dans la mobilité et l’itinérance, et cela pour demeurer en contact avec différents publics. « À ma manière, dit-il, je surmonte les frontières géographiques et mentales qui existent d’une région à une autre. À ma façon, j’essaye de rassembler et de rester en contact avec toutes les communautés. »
Leurs spectacles se jouent dans tous les lieux, dans les jardins publics autant que sur un détour d’escalier, et naturellement dans les endroits fermés. Tel le dernier spectacle, Sept et 7 – qui était un hymne à l’oralité dans les contes et au théâtre des marionnettes d’ombre – , un spectacle de théâtre, d’ombres et de hakawati, en coproduction par Dar Onboz et le collectif Kahraba, à la crypte de l’église Saint-Joseph, mais également dans les écoles et les jardins publics.
Toujours en adéquation avec lui-même, Aurélien a des projets qui se suivent et ne se ressemblent pas. Ainsi, à partir de l’été prochain, il participera en tant que danseur à la création chorégraphique du Danois Jens Bjeergaard Every Last Breath pour une tournée en Asie et en Europe.
Aurélien conclut : « Chacun à sa manière construit la société dans laquelle il vit. »

Karine HAYEK GERMANI

À son métier de comédien s’est ajouté celui de marionnettiste et enfin celui de danseur. Concilier ces trois métiers n’est pas chose aisée, mais pour Aurélien Zouki, dont les yeux pétillent dès qu’il est question d’art, « la danse, la comédie et le théâtre se complètent. L’un mène vers l’autre, l’un nourrit l’autre. Ces différentes formes de création se...
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