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Développer les potentiels inexploités des sportifs

Comment pousser les athlètes à aller au-delà de leurs performances, accroître leurs capacités inexploitées et donner le maximum d’eux-mêmes ? Des besoins auxquels répondent aujourd’hui ces nouveaux « coachs », appelés également préparateurs physiques.

Inconnus il y a quelques années, les préparateurs physiques prennent de plus en plus de place au sein des grandes équipes sportives. «Ils font partie du groupe qui accompagne l’entraîneur, le kiné et le médecin sportif, sans pour autant les confondre avec l’entraîneur, explique George Assaf, professeur d’éducation physique et sportive à l’Université antonine (UPA) et directeur du club Performance first, partenaire de l’UPA. Alors que ce dernier s’occupe du côté technico-tactique du jeu, les préparateurs vont travailler et renforcer les muscles encore inexploités des athlètes, en leur prescrivant des exercices spécifiques se basant sur tout ce qui a trait à l’endurance, la vitesse, la puissance et la force.»

Du sportif aux particuliers
«Mais il ne faut pas croire que les préparateurs ne s’occupent que des athlètes sportifs, tient à préciser Assaf en surveillant les personnes de tous les âges et tous les niveaux qui s’entraînent dans la salle de gym du club à l’UPA. Ils peuvent prendre en charge des amateurs sportifs qui veulent progresser pour le plaisir de jouer, ou des athlètes qui doivent récupérer après leurs entraînements, ou encore des particuliers ayant subi une opération chirurgicale et qui doivent suivre un programme de réhabilitation. Ils peuvent également traiter des personnes atteintes d’obésité ou travailler au sein de clubs privés, dans les écoles, les fédérations, les comités olympiques, sans oublier évidemment la possibilité de devenir les coachs privés de stars, personnes ou politiciens, qui se soucient de leur aspect physique pour les besoins de leur métier. Malheureusement, n’étant pas vraiment accros au sport, la plupart des Libanais pratiquent cette discipline de façon temporaire, avant l’été ou pour une petite remise en forme.» Quant à leur salaire, Assaf précise que le coach privé est certainement mieux rémunéré que les moniteurs des clubs, vu que l’heure d’un coach varie de 20 à 200 $, selon l’expérience de l’entraîneur et du client lui-même, alors que ceux qui travaillent au sein d’une équipe sportive, peuvent gagner dans les 2000 dollars par mois. «Les autres devront compter sur d’autres jobs en parallèle, chose facilement gérable puisque les horaires sont très flexibles et dépendent du client.»

Communiquer et persuader
«Le préparateur physique doit avoir une bonne connaissance scientifique de la physiologie du corps humain pour éviter les blessures, mais il doit surtout avoir un sens du contact développé pour pouvoir s’adapter à chaque personne, à son objectif personnel, et la persuader que le programme d’exercices qu’il lui propose lui convient le mieux», précise Zeina Mina, directrice de l’Institut d’éducation physique et sportive (IEPS) à l’UPA.
Différentes options sont proposées à l’IEPS: soit un diplôme universitaire européen de préparation physique obtenu au bout d’un an, diplôme double délivré par l’université Claude Bernard Lyon1 et l’UPA, ou un diplôme universitaire d’entraînement sportif en 2 ans, ou une licence d’enseignement obtenue au bout de 4 ans, sans oublier le diplôme d’études approfondies pour ceux qui désirent adhérer à une école doctorale en sciences du sport.
Zeina Mina tient à préciser qu’il y a eu une nette augmentation du nombre d’étudiants inscrits dans cette filière depuis 2005. «Il faudrait toutefois que l’État se charge de promulguer des lois, afin d’appréhender toute intervention pratique dans les milieux sportifs aux non-détenteurs d’un diplôme universitaire. Sachant que toute approche non scientifique peut mettre en péril la vie du sportif.»

Lamia SFEIR DAROUNI
Inconnus il y a quelques années, les préparateurs physiques prennent de plus en plus de place au sein des grandes équipes sportives. «Ils font partie du groupe qui accompagne l’entraîneur, le kiné et le médecin sportif, sans pour autant les confondre avec l’entraîneur, explique George Assaf, professeur d’éducation physique et sportive à l’Université antonine (UPA) et directeur...
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