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Culture - Exposition

Hussein Madi tord et retord la matière

Ses sculptures, principalement en grand format, peuplent l’espace de la galerie Aïda Cherfan. Infatigable, Hussein Madi a repris ses armes pour engager un combat fusionnel avec la matière.*

D’aucuns pourraient penser que son travail est identique, voire répétitif. Il n’en est rien. À travers cette série de sculptures, de la même veine que les précédentes mais au souffle toujours différent et renouvelé, le peintre-sculpteur prouve le contraire.
Hussein Madi parvient toujours à surfer entre la peinture et la sculpture en y ajoutant toujours un «plus» qui fait la différence. Entêté et déterminé, il n’a de cesse de conquérir des horizons nouveaux.
Tailler dans la matière, la plier selon ses exigences et reproduire à chaque fois des caractères inédits requièrent non seulement de l’imagination mais une endurance physique. C’est que les planches rigides et épaisses de fer qui s’assouplissent au contact de ses mains sont capricieuses et rebelles. Comme les femmes qu’il magnifie souvent dans ses œuvres.

Un feu vivant
La créativité, la fougue, la passion qui animent cet artiste depuis des années se traduisent en multiples facettes. Hussein Madi a fait de son art une lutte continue. Contre la fatigue, mais aussi contre le passage du temps. Ses œuvres sont sa seule revanche sur ce temps carnassier. Fraîches et jeunes, elles témoignent d’un esprit débridé. L’artiste n’a rien perdu de son langage artistique. Au contraire, ce dernier semble avoir gagné en légèreté et en humour.
Ainsi, les femmes à la chevelure tourbillonnante se prélassent sur un banc. Parfois en couples, elles évoquent «avec le regard bien sympathique» ces bancs publics chers à Georges Brassens. D’autres fois, en attente d’un départ avec une valise posée de côté ou devant un poteau de signalisation, elles semblent narguer le temps qui fuit.
Si dans cette exposition (production de 2010 à 2012) le bois a côtoyé le fer, le bestiaire de l’artiste affirme encore sa présence. Taureaux orgueilleux, coqs au plumage coloré ou oiseaux la proie au bec, une touche de couleur vient éclairer voire animer ces caractères qui semblent vouloir parler.
Tous ces personnages qui fourmillent et peuplent l’imaginaire de Hussein Madi débordent de vie. Ils pourraient raconter des milliers d’histoires. Entre autres, celle de ce guerrier éperdument amoureux de son travail et qui refuse de baisser les bras.

* Galerie Aïda Cherfan (place de l’Étoile), jusqu’au 21 avril. Tél. : 01/983111.
D’aucuns pourraient penser que son travail est identique, voire répétitif. Il n’en est rien. À travers cette série de sculptures, de la même veine que les précédentes mais au souffle toujours différent et renouvelé, le peintre-sculpteur prouve le contraire.Hussein Madi parvient toujours à surfer entre la peinture et la sculpture en y ajoutant toujours un «plus» qui fait...

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