James Cameron a été « la première personne au monde à avoir jamais touché le fond, seul, du site le plus profond de la croûte terrestre à un record de 10 898 m (35 756 pieds), le lundi 26 mars à 7 h 52 heure locale, ou dimanche 25 mars à 17 h5 2 heure de Washington » (21 h 52 GMT), a annoncé dimanche à Washington le groupe américain spécialisé dans la géographie et les sciences. Après une remontée plus rapide que prévu, en 70 minutes, le mini-sous-marin du réalisateur, baptisé par l’expédition la « torpille verticale », a refait surface vers 22 h 00 dimanche heure de Washington (02 h 00 GMT hier), à 500 km au sud-ouest de l’île américaine de Guam.
La fosse des Mariannes, sorte de longue cicatrice de 2 550 km de long dans l’océan Pacifique, atteint les 11,2 km de fond au point Challenger Deep, une profondeur où pourrait être englouti le mont Everest (8 850 m). Il s’agit de l’endroit le plus hostile du globe, plongé dans une obscurité permanente. Le précédent record de plongée remonte au 23 janvier 1960, quand le lieutenant de la Navy américaine Don Walsh et l’océanographe suisse Jacques Piccard avaient plongé à bord du bathyscaphe militaire américain Trieste dans la fosse des Mariannes et atteint la croûte terrestre à -1 .916 mètres. Mais ils n’avaient pu rester que 20 minutes dans un univers obscurci par la vase.
M. Cameron, âgé de 57 ans, qui a 72 plongées à son actif dont douze pour tourner Titanic, a plongé seul à bord d’un mini-sous-marin de huit mètres de long, le Deepsea Challenger. L’appareil, qui a nécessité huit années de recherches, était équipé de technologies très élaborées et capable de résister à des pressions énormes. Le réalisateur avait alterné yoga et jogging chaque jour pour parfaire sa forme physique. Coincé dans un cockpit aussi « étroit qu’une capsule Apollo », selon le National Geographic, il devait filmer en 3D les fonds grâce à de puissants projecteurs et ramasser des spécimens qui seront étudiés en biologie marine, astrobiologie, géologie marine ou géophysique. Arrivé au fond, l’explorateur après avoir confirmé que « tous les systèmes étaient OK », avait lancé un tweet pour dire qu’il « lui tardait de partager ce qu’il était en train de voir ».
L’expédition fera l’objet d’un documentaire en 3D diffusé en salles et sur la chaîne de télévision de la National Geographic, publié dans le magazine et servant de base à des programmes éducatifs. Le sous-marin devait suivre un parcours destiné à explorer le plus grand nombre d’environnements possibles, les sédiments de la croûte terrestre mais également les roches environnantes, riches d’enseignements pour les géologues. Dans un petit film en ligne, National Geographic expliquait comment, lors de la descente, Cameron devait traverser différents paliers, celui d’abord où vit 90 % de la faune marine puis celui des derniers rais de lumière ou de la dernière zone connue habitée par un poisson filmé.
(Source : AFP)
commentaires (2)
La boucle est bouclée Talaat Dominique, aprés le hezb sur la lune qui a pris en otage les pauvres cosmonautes américains, le voilà dans des fonds marins habillé de chemises noires à faire peur aux poissons !! MDR.
Jaber Kamel
04 h 21, le 28 mars 2012