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Diaspora - Conférence

Colloque sur la présence libanaise dans le monde à l’USEK

Qu’est-ce qu’« être libanais » actuellement dans le monde ? Un colloque international à l’USEK a tenté de répondre à cette question.

Affiche du premier colloque à l’USEK sur la présence libanaise dans le monde.

Roberto KHATLAB

Le premier colloque international ayant pour thème « La présence libanaise dans le monde », organisé par l’Institut d’histoire de l’Université Saint-Esprit de Kaslik à l’occasion de la Journée mondiale de l’émigré, s’est tenu les 9 et 10 mars au campus principal de l’USEK sous le haut patronage du président de la République, Michel Sleiman. Étaient présents à la cérémonie d’ouverture le ministre des Affaires étrangères et des Émigrés, Adnane Mansour, le vice-recteur de l’USEK, le RP Karam Rizk, représentant le recteur, le RP Hady Mahfouz, ainsi que plusieurs ambassadeurs, officiels libanais, professeurs et étudiants.
Le directeur de l’Institut d’histoire à l’USEK, le RP Jean-Maroun Maghamès, a souligné à l’ouverture du colloque que « l’histoire de l’émigration libanaise est celle d’un long et progressif processus de civilisation qui a véhiculé l’histoire et la culture du peuple libanais, sorti aux heures tragiques d’une terre exiguë au départ, pour se propager au-delà des frontières et conférer à une patrie, fortement éprouvée au cours de son histoire, une identité humaine et universelle de renom. Au cœur d’un monde en perpétuelle mutation, souvent surprenante, toujours confrontés à des facteurs de contingence à haut risque, les émigrés libanais n’ont pas lésiné sur les moyens favorables à l’expansion de leur culture empathique, résiliente, flexible et solidement enracinée en eux, faisant de leurs mouvements continus une immortelle citoyenneté du monde ... ».
Des sujets d’importance ont été développés durant ce colloque, enrichi par des conférenciers d’origine libanaise venus de l’étranger, ainsi que des conférenciers libanais de haut niveau, notamment Luiz Carlos Merege du Brésil, Boulos Harb d’Allemagne, José Zaglul du Costa Rica, John Karam, des États-Unis, Carlos Martinez Assad, du Mexique, et du Liban : André Nassar (Université libanaise), Boutros Labaki (UL et Université Lumière Lyon II – France), le père Jean-Maroun Maghamès, le père Karam Rizk (vice-recteur et doyen de la faculté des lettres de l’USEK), le père Louis Ferkh (UL), Najwa Nasr (UL), Valérie Azhari et le père Fady Ahmar (USEK).

« Les trois quarts des Libanais sont ailleurs »
À la clôture des deux journées, une commission a été formée pour assurer une continuité en développant le thème de ce colloque et en publier les actes.
En conclusion, la doyenne de la faculté de philosophie et des sciences humaines à l’USEK, Hoda Nehmé, a déclaré : « Pourquoi un premier colloque sur la présence libanaise dans le monde ? À cette interrogation, je me dépêche de répondre : parce que la terre mère s’inquiète toujours de l’absence de ses enfants auxquels elle est attachée par ce nerf passionné, ce quelque chose appelé “le maternel” qui refuse de mourir... Et la seconde réponse s’exprime dans l’intérêt de l’Université Saint-Esprit de Kaslik qui, par son rayonnement patriotique, spirituel, culturel, académique, assoie, par le biais de son colloque, une tradition qui s’ajoute à ses paramètres identitaires : sur les voies sans frontière vers l’autre Libanais, celui parti depuis plus de deux siècles emportant le Liban comme une croix et revenu aujourd’hui nous rejoindre portant le Liban en résurrection... »
Et de poursuivre : « Les statistiques récentes de l’UNFPA (2011) proposent le chiffre suivant : 4 259 727 Libanais vivent au Liban. Les 3/4 des Libanais sont ailleurs... Nous leur adressons notre appel passionnel pour leur dire que nous avons besoin les uns des autres... Besoin qui émane du plus profond sentiment d’appartenance, “Être libanais”, à paramètres identitaires clairement identifiés et reconnus comme caractéristiques spécifiques du Libanais. »
Roberto KHATLAB Le premier colloque international ayant pour thème « La présence libanaise dans le monde », organisé par l’Institut d’histoire de l’Université Saint-Esprit de Kaslik à l’occasion de la Journée mondiale de l’émigré, s’est tenu les 9 et 10 mars au campus principal de l’USEK sous le haut patronage du président de la République, Michel Sleiman. Étaient...