À l’occasion de la Journée internationale de la femme, la députée des Forces libanaises Sethrida Geagea a estimé qu’il n’est pas permis que « la femme au Liban soit victime de violence ». Elle a appelé à « pallier les failles du projet de loi relatif à la protection de la femme contre la violence domestique : le projet doit punir toutes les formes de violence, y compris le viol au sein du couple marié, qui n’est pas sanctionné par le code pénal ; il doit également incriminer la pression économique que subit la femme mariée (...) jusqu’à établir une égalité infaillible entre la femme et l’homme, tant au niveau des droits que des obligations ». Dans ce cadre, Mme Geagea a rappelé la lutte historique de la femme libanaise « contre toutes les formes d’injustice, d’occupation, d’oppression et de tutelle, jusqu’à sa participation efficace à la révolution du Cèdre (...) ».
Plus généralement, la députée a choisi d’honorer la femme arabe, qui continue de jouer un rôle éminent au sein du printemps arabe. « C’est la mère, la sœur, l’épouse, la fille, qui a donné des martyrs de la liberté et de la démocratie, sans hésiter à s’offrir sur l’autel du martyre », a-t-elle déclaré. Saluant ainsi les femmes de tout courant politique et de toute confession, Mme Geagea s’est dit inquiète du fait que ce rôle de la femme ne se traduise pas clairement dans le processus de réforme en cours. « Les femmes sont écartées des réformes politiques, juridiques, institutionnelles et constitutionnelles, et sont éloignées du pouvoir », a souligné le communiqué.