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Liban - Francophonie

Les soldats de l’armée testent leur niveau de français

La troisième édition du jeu de la langue et de la culture françaises au sein de l’armée libanaise s’est tenue début février.

Le lieutenant-colonel Stéphane Buors, en charge de l’enseignement du français au sein de l’armée libanaise.

Douze mille soldats libanais ont ouvert leur copie au même moment. Objectif : répondre à une vingtaine de questions de culture générale sur l’histoire de la France et du Liban. Les non-débutants, eux, ont rédigé en plus trois textes en français portant sur leur film, livre et chanson préférés. Organisé par l’armée française, le troisième concours de la langue et de la culture françaises s’est tenu sur trois jours au début du mois. À la clé, 35 000 dollars de lots distribués entre les 400 meilleurs : ordinateurs, iPads, téléphones portables, assurances personnelles, billets d’avion... « L’idée est d’établir un partenariat public-privé pour l’enseignement du français », explique le lieutenant-colonel Stéphane Buors, responsable de la coordination de l’enseignement du français au sein des forces armées libanaises.
Financé par des dons d’entreprises privées françaises et libanaises (Total, SGBL...), ce concours vise à promouvoir l’utilisation du français dans l’armée, mais aussi à récolter des fonds pour renforcer les programmes existants de formation à la langue française pour les soldats libanais. « Souvent, les sociétés libanaises qui acceptent de nous financer nous disent qu’elles veulent défendre le français au Liban, raconte le lieutenant-colonel Buors. Elles nous disent : “On veut une armée bien éduquée, car l’armée représente la société”. » Ainsi, ces dons ont par exemple permis de financer des stages d’instructeurs à l’Institut français ou de rénover des salles de cours.

L’armée française engagée dans la formation des soldats libanais
Placée sous le contrôle de l’attaché de Défense Philippe Pretel, la coopération militaire au Liban comprend une dimension de formation à la langue française. Ainsi, chaque année, l’armée française donne des cours de français à près de 2 000 soldats, dans 7 centres répartis dans des bases militaires. « Grâce aux donations de l’année dernière, nous avons pu ouvrir trois centres de formation en 2011, assure le lieutenant-colonel Buors. Si nous atteignons 150 000 dollars de dons, ce serait idéal. »
L’idée du concours vise à promouvoir l’une des trois langues les plus parlées au Liban. « Il y a quelques difficultés, mais nous voyons passer de très belles copies, se félicite l’officier, surpris par l’engagement des Libanais pour le français. Il y a une double dimension pour les militaires : à la fois l’attrait des prix, mais aussi la fierté de parler français. » Les meilleurs se verront ainsi remettre un diplôme symbolique de langue française.
Le succès du concours et la mobilisation financière d’entreprises privées devraient pouvoir permettre d’ouvrir, en 2012, un nouveau centre de formation au Liban-Sud. Pour l’instant limité aux soldats de l’armée, une réflexion est également en cours pour ouvrir le concours à d’autres institutions militaires, comme les Forces de sécurité
intérieure.
Douze mille soldats libanais ont ouvert leur copie au même moment. Objectif : répondre à une vingtaine de questions de culture générale sur l’histoire de la France et du Liban. Les non-débutants, eux, ont rédigé en plus trois textes en français portant sur leur film, livre et chanson préférés. Organisé par l’armée française, le troisième concours de la langue et de la culture...
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