Rechercher
Rechercher

Liban

La blogosphère en ébullition après l’incident entre un voiturier et un automobiliste

Et Twitter s’affole...


Beyrouth, dimanche 5 février, 3h30 du matin. Samer Karam, qui sort d’une soirée entre amis, se rend à la rue Bliss à Hamra pour contenter une petite faim avant de rentrer chez lui. Il gare sa voiture devant le snack « Charlie’s hot dog », un kiosque adjacent à « Zaatar w Zeit ». Et c’est à ce moment que la soirée tourne mal.
« Avant même que je sorte de ma voiture, un employé de la société “VIP Parking Control” (valet parking) s’est approché et m’a demandé de déplacer mon véhicule en m’expliquant que cette place est réservée aux clients de Zaatar w Zeit », explique Samer Karam, interrogé par L’Orient-Le Jour. « J’ai tenté de lui faire comprendre que cet espace de stationnement se situe sur la voie publique et qu’il n’a pas le droit de m’interdire de me garer », ajoute-t-il.
Selon M. Karam, le voiturier s’est alors énervé et a fortement élevé la voix. « Il a essayé de monter dans ma voiture en ouvrant violemment la porte. Je l’en ai empêché à plusieurs reprises, mais il n’a pas renoncé et a tenté à nouveau d’arracher ma ceinture de sécurité pour me sortir de la voiture », poursuit-il, affirmant avoir crié pour attirer l’attention des passants. « Il a fallu que trois hommes interviennent pour l’éloigner de moi »... (voir la vidéo : http ://www.youtube.com/watch ? v=JqdN8z9 H9UQ&feature=player_embedded). Choqué, il contacte la police à qui il explique l’incident. Selon M. Karam, le valet parking de VIP a, pour sa part, nié en bloc. Le policier en charge de l’affaire conseille alors aux deux hommes de régler le litige à l’amiable afin d’éviter de passer la nuit au commissariat.

Les excuses de ZwZ sur Facebook
Un énième accrochage, à Beyrouth, entre un voiturier, personnage que l’on bénit quand il est impossible de se garer mais que l’on exècre quand il joue les rois du trottoir, et un automobiliste. L’affaire aurait pu en rester là, mais voilà, Samer Karam est un blogueur, connu de surcroît, et qui dispose d’une audience assez importante sur le Net. Alors quand il décide de twitter sa mésaventure, la blogosphère libanaise se met en ébullition.
En l’espace de quelques heures, l’affaire se répand sur les réseaux sociaux où se mettent à fleurir des dizaines de témoignages d’incidents similaires. L’information est détaillée dans les blogs, et sur Twitter, on dénonce le comportement des voituriers à Beyrouth, on pointe la responsabilité de Zaatar w Zeit, on menace de boycotter le restaurant, on souligne que l’incident aurait pu prendre un tour plus violent encore...
Face à l’ampleur que prend l’affaire, Zaatar w Zeit décide de réagir et publie un communiqué sur sa page Facebook dans lequel la compagnie présente ses excuses à M. Karam et condamne tout manque de respect envers les clients. Zaatar w Zeit indique avoir demandé à la société VIP que le valet incriminé ne travaille plus pour ses restaurants. « Le directeur de la succursale a tenté de résoudre le problème au moment même », souligne encore la chaîne de restaurants, et « a accompagné M. Karam au poste de police ». Le restaurant affirme également être « entièrement responsable » de l’incident et promet : « Nous allons faire de notre mieux afin d’éviter que cela ne se répète. »

Plainte contre Karam
Interrogé par L’Orient-Le Jour, Amer Saad, directeur des opérations de la société VIP Parking Control, n’a pas souhaité revenir en détail sur l’incident, se contentant d’indiquer que la compagnie « va porter plainte contre M. Karam pour diffamation ». « N’importe qui peut exagérer ce genre d’incidents et en faire une histoire à travers les réseaux sociaux », a-t-il ajouté, précisant que l’employé incriminé par M. Karam travaille depuis plus de cinq ans pour la société. « C’est un homme respectueux, responsable et connu pour sa courtoisie. De plus, Zaatar w Zeit est très exigeant en ce qui concerne les employés que nous mettons à sa disposition », a poursuivi M. Saad, soulignant que tous les employés de VIP doivent passer des examens et un entraînement rigoureux avant d’être affiliés à un restaurant ou autre. « À la différence des restaurants qui offrent un service de valet parking non professionnel, nous avons notre réputation, construite depuis 1999, et nous travaillons pour 90 clients », a-t-il affirmé.
« Ce sont les compagnies en question qui sont responsables de cet incident et non pas l’employé qui faisait son travail. Il est vrai que le directeur de la succursale de Zaatar w Zeit s’est rendu avec moi au commissariat, mais il ne l’a fait que pour préserver la réputation de Zaatar w Zeit et non pour me protéger », insiste de son côté M. Karam. « D’où l’importance pour moi des réseaux sociaux et des blogs. Les gens réagissent toujours lorsqu’il s’agit d’une situation qu’ils ont déjà vécue d’une façon ou d’une autre », conclut-il.
Beyrouth, dimanche 5 février, 3h30 du matin. Samer Karam, qui sort d’une soirée entre amis, se rend à la rue Bliss à Hamra pour contenter une petite faim avant de rentrer chez lui. Il gare sa voiture devant le snack « Charlie’s hot dog », un kiosque adjacent à « Zaatar w Zeit ». Et c’est à ce moment que la soirée tourne mal.« Avant même que je sorte de ma voiture, un...
commentaires (2)

et oui les VPS sont des gens très très important, je pense qu'ils vont bientôt se présenter au élection. Alors, mesdames, messieurs si vous voulez avoir une place pour votre voiture, votez pour le parti VPS

Talaat Dominique

04 h 15, le 09 février 2012

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • et oui les VPS sont des gens très très important, je pense qu'ils vont bientôt se présenter au élection. Alors, mesdames, messieurs si vous voulez avoir une place pour votre voiture, votez pour le parti VPS

    Talaat Dominique

    04 h 15, le 09 février 2012

  • Les Pouvoirs Publics doivent, aujourd'hui plutôt que demain, proclamer haut et fort que quiconque accapare les lieux de stationnements sur la voie publique est passible d'une amende de USD 5000 et que les fiers-à-bras pudiquement appelés "Valets-Parking" sont passibles de trois mois de prison ferme s'ils s'avisaient d'intimider les gens voulant se garer où bon leur semble sur la voie publique. L'absence d'autorité en la matière laisse la voie libre à toute sorte d'abus; cette fois-ci la violence a été miraculeusement circonscrite. Demain il pourra y avoir mort d'homme.

    Paul-René Safa

    19 h 22, le 08 février 2012

Retour en haut