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Moyen Orient et Monde

« Certains observateurs ont pensé que leur visite était un voyage d’agrément »

Le magazine américain Foreign Policy a publié hier une copie du rapport produit le 18 janvier dernier par le chef de la mission arabe en Syrie, le général soudanais Mohammad Ahmad Moustapha al-Dabi. Un rapport qui contient certains éléments plutôt édifiants.
« Ceci est regrettable, mais certains observateurs ont pensé que leur visite en Syrie était un voyage d’agrément », écrit ainsi le général Dabi, dont Foreign Policy indique qu’il a signé le rapport. « Dans certains cas, les experts n’étaient pas qualifiés pour le travail, n’avaient pas d’expérience antérieure et n’étaient pas capables d’assumer leurs responsabilités », peut-on lire dans le document. Il a en outre été noté que « certains observateurs n’étaient pas capables de faire face et de gérer des situations compliquées, ce qui pourtant relève de leur responsabilité. Certains observateurs sont vieux et d’autres souffrent de problèmes de santé qui les empêchent de remplir leur mission ».
Le document fait par ailleurs état de requêtes financières pour le moins incongrues : « Certains observateurs sur le terrain, hors de la capitale, ont demandé un hébergement comparable à celui dont bénéficiaient leurs collègues à Damas ou un dédommagement financier équivalent à la différence de prix entre les tarifs hôteliers pratiqués à Damas et ceux pratiqués par l’hôtel les hébergeant. »
Le rapport du chef de la mission arabe relève également les problèmes d’ordre logistique dont ont souffert les observateurs. L’on apprend ainsi que certains manquaient de gilets pare-balles et de véhicules blindés. La mission a également été confrontée à un manque de chauffeurs. Les agences de location de voitures refusaient également de leur louer des véhicules.
Le rapport dénonce aussi les entraves posées par le régime syrien à la mission arabe. Le matériel de communication a ainsi été confisqué dès l’arrivée de la mission à la frontière jordanienne. Les observateurs n’ont dès lors eu à leur disposition que dix téléphones satellitaires et ont été contraints de recourir aux lignes fixes syriennes pour communiquer.
Dans son rapport, le général Dabi recommandait par ailleurs que la mission soit renforcée de 100 observateurs supplémentaires (« de préférence jeunes et avec une expérience militaire »), de trente véhicules blindés, de gilets pare-balles, de caméras montées sur les véhicules et de jumelles à vision nocturne.
En ce qui concerne le fond de la mission, le rapport note que les observateurs ont senti le stress sévère, l’injustice et l’oppression endurés par les citoyens syriens. « À Homs, la mission a visité des quartiers résidentiels sans escorte. Elle a rencontré des citoyens de l’opposition qui ont évoqué l’horreur, le siège et les actes de violence qu’ils endurent de la part des forces gouvernementales », ajoute le rapport.
Le rapport dénonce également les dérapages de l’opposition, à Homs et Deraa des groupes armés « utilisent des bombes thermiques et des missiles antiblindage » contre les forces gouvernementales. Le document insiste sur le fait que « plusieurs parties diffusent des déclarations infondées rapportant des bombardements ou des actes de violence dans certains endroits » et « des exagérations dans les médias sur la nature d’incidents et le nombre de tués ou de blessés ».
Le magazine américain Foreign Policy a publié hier une copie du rapport produit le 18 janvier dernier par le chef de la mission arabe en Syrie, le général soudanais Mohammad Ahmad Moustapha al-Dabi. Un rapport qui contient certains éléments plutôt édifiants.« Ceci est regrettable, mais certains observateurs ont pensé que leur visite en Syrie était un voyage d’agrément », écrit...
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