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Dernières Infos - Nucléaire

L'AIEA se veut positive sur sa visite en Iran, mais beaucoup reste à faire

L'agence déterminée à résoudre "toutes les questions en suspens"; Téhéran qualifie les discussions de "bonnes".

Le chef de l'AIEA, Herman Nackaerts interrogé par des journalistes à l'aéroport de Vienne, à son retour de Téhéran.

"Nous avons eu trois jours de discussions intenses sur toutes nos priorités. Nous sommes déterminés à résoudre toutes les questions en suspens et les Iraniens ont dit qu'ils s'y engageaient aussi", a déclaré le chef des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Herman Nackaerts à des journalistes à l'aéroport de Vienne, à son retour de Téhéran. "Mais bien sûr, il y a encore beaucoup de travail à accomplir, et donc nous avons prévu un nouveau déplacement dans un futur très proche", a ajouté le Belge après cette visite de trois jours.
"La visite a été bonne... Je vais maintenant retourner au siège et informer le directeur général (de l'AIEA, Yukiya Amano) à propos de la mission", a-t-il encore déclaré.


Le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a lui aussi qualifié les discussions de "bonnes". "La délégation avait quelques questions concernant des études présumées (contenues dans le rapport très critique de novembre de l'AIEA) et grâce à Dieu, nous avons eu de très bonnes sessions", a-t-il déclaré selon des propos rapportés par l'agence Fars. "Ils n'ont visité aucun site nucléaire. Nous étions prêts à leur faciliter de telles visites s'ils l'avaient voulu", a-t-il ajouté.


La délégation était également composée du numéro deux de l'AIEA, l'Argentin Rafael Grossi, de la directrice des affaires juridiques de l'agence, l'Américaine Peri Lynne Johnson, et de deux experts en armement nucléaire, Jacques Baute (France) et Neville Whiting (Afrique du Sud). 

La visite avait pour but de régler, selon l'AIEA, "des questions en suspens", à la suite d'un rapport de l'agence en novembre évoquant une "possible dimension militaire" du programme nucléaire iranien. Le Japonais Yukiya Amano y avait présenté un vaste catalogue d'éléments, jugés crédibles, indiquant que l'Iran avait travaillé -- contrairement à ses dires -- à la mise au point de l'arme nucléaire. Une assertion rejetée en bloc par Téhéran.


La publication de ce rapport et la pression internationale sans précédent qui a suivi n'ont pas empêché l'Iran de lancer la production d'uranium enrichi à 20% à Fordo (sud-ouest), dans un site enfoui sous une montagne et difficile à attaquer. Enrichi à 90%, l'uranium peut être utilisé à la fabrication d'une bombe.


L'entrée en service du site début janvier a provoqué une avalanche de critiques dans les pays occidentaux mais aussi en Russie où les autorités ont exprimé leur "inquiétude". Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) veulent accroître leurs sanctions contre l'Iran, en s'attaquant à l'industrie pétrolière du pays et sa banque centrale.


L'AIEA enquête depuis huit ans, sans être en mesure de déterminer avec certitude si le programme nucléaire iranien est de nature purement pacifique, comme l'affirme la République islamique, ou bien également militaire.

"Nous avons eu trois jours de discussions intenses sur toutes nos priorités. Nous sommes déterminés à résoudre toutes les questions en suspens et les Iraniens ont dit qu'ils s'y engageaient aussi", a déclaré le chef des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Herman Nackaerts à des journalistes à l'aéroport de Vienne, à son retour de Téhéran. "Mais bien...