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À La Une - Sommet

Le président béninois nouveau président de l'Union africaine

Ban Ki-moon appelle les dirigeants africains à relever "le défi" de la défense des droits des homosexuels.

"Le développement de notre continent est entre nos mains", a déclaré Thomas Boni Yayi lors de son discours. Photo archives. Issouf SANOGO/

Le chef de l'Etat béninois, Thomas Boni Yayi, a été élu dimanche président de l'Union africaine (UA), un poste à rotation annuelle, a annoncé le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui occupait la fonction jusqu'ici.
"Je félicite le nouveau président de l'Union africaine (...) Boni Yayi," a déclaré M. Obiang. "Je n'ai aucun doute sur le fait que grâce à votre grande autorité (...) vous saurez mettre en oeuvre notre objectif de paix et de sécurité," a-t-il poursuivi lors du 18e sommet de l'UA à Addis Abeba.


"Je souhaite exprimer ma gratitude (...) aux chef d'Etat présents pour la confiance qu'ils m'ont apportée", a de son côté déclaré le président béninois. "Nous allons continuer à travailler ensemble étroitement pour faire en sorte de consolider tout ce que nous avons accompli jusqu'ici," a-t-il poursuivi.

 

Les premiers mots du nouveau président ont été pour les deux Soudan, dont les relations restent extrêmement tendues depuis l'accession à l'indépendance, en juillet, du Soudan du Sud. Il a appelé Juba et Khartoum, en conflit ouvert sur le partage de ressources pétrolières et des questions frontalières, à avancer vers la "démocratie".


Thomas Boni Yayi a également appelé au calme dans la région du Sahel et au Nigeria, assurant du "soutien du continent" pour "que la paix revienne". Le Nigeria a été frappé ces derniers jours par une série d'attaques sanglantes revendiquées par le groupe islamiste Boko Haram. "Le développement de notre continent est entre nos mains, mes chers présidents, c'est pourquoi je voudrais souligner que c'est dans l'unité et la cohésion que notre continent assurera son développement", a-t-il encore ajouté.


Les noms de deux autres candidats à la présidence de l'UA avaient circulé ces derniers jours : ceux des présidents gambien, Yahya Jammeh, et nigérian, Goodluck Jonathan. Mais selon des responsables, les pays d'Afrique de l'Ouest, dont le tour était venu d'assurer cette présidence, avaient décidé dès samedi soir de retenir la candidature du Béninois.

 

 

Noor Khamis/Reuters


A l'occasion de cette réunion, les dirigeants africains doivent aussi élire le nouveau président de la Commission de l'UA, son organe exécutif, et choisir entre le sortant, le Gabonais Jean Ping, et la ministre sud-africaine de l'Intérieur, Nkosazana Dlamini-Zuma, ancienne ministre des Affaires étrangères et ex-épouse du président Jacob Zuma.

 

Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé les dirigeants africains à écouter davantage leur peuple.
Dans son discours d'ouverture devant les chefs d'Etat, M. Ban a estimé que les révolutions arabes avaient été "à la fois une source d'inspiration mais aussi un rappel que les dirigeants doivent écouter leur peuple, et que nous devons tous faire mieux".

 

Le patron de l'ONU a également causé la surprise en appelant les dirigeants africains à relever "le défi" de la défense des droits des homosexuels. Alors que l'homosexualité est interdite par la loi dans une large majorité de pays africains - à quelques exceptions comme l'Afrique du Sud - M. Ban a dénoncé les gouvernements qui "traitent les gens comme des citoyens de seconde classe, voire des criminels" en raison de leur orientation ou de leur identité sexuelle.
En Ouganda, le Parlement envisage notamment depuis des mois de durcir la législation contre l'homosexualité -- déjà punissable de peines de prison de longue durée - et de prévoir jusqu'à la peine de mort, particulièrement dans certains cas de récidive.


Plus généralement, alors que le thème officiel du sommet de l'UA est le développement du commerce intra-africain, le secrétaire général de l'ONU a estimé que "l'avenir de l'Afrique dépendait aussi de l'investissement dans les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels".


Sans évoquer de cas précis, M. Ban a relevé que "25 pays africains allaient tenir des élections cette année", à un niveau ou à un autre, et il a émis le souhait que "ces scrutins soient bien organisés, transparents et inclusifs". La leçon des révolutions arabes, a insisté M. Ban, est que "le pouvoir de la police ne peut rien face au pouvoir du peuple qui réclame la dignité et la justice". Plus particulièrement, le secrétaire général a appelé à nouveau les autorités en Egypte à "assurer un transfert rapide du pouvoir au gouvernement civil".

 

Ban Ki-moon a estimé par ailleurs que la crise entre le Soudan et le Soudan du Sud avait atteint "un point critique", devenant "une menace majeure pour la paix et la sécurité" régionales.

Le chef de l'Etat béninois, Thomas Boni Yayi, a été élu dimanche président de l'Union africaine (UA), un poste à rotation annuelle, a annoncé le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui occupait la fonction jusqu'ici."Je félicite le nouveau président de l'Union africaine (...) Boni Yayi," a déclaré M. Obiang. "Je n'ai aucun doute sur le fait que grâce à votre grande...
commentaires (1)

- - Il serait intéressant de savoir s'ils ont observé une minute de silence , à la mémoire de leur ancien collègue et homme fort d'Afrique et de l'Union Africaine !! décédé tragiquement et mystérieusement depuis quelques mois ... !!

JABBOUR André

07 h 18, le 29 janvier 2012

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Commentaires (1)

  • - - Il serait intéressant de savoir s'ils ont observé une minute de silence , à la mémoire de leur ancien collègue et homme fort d'Afrique et de l'Union Africaine !! décédé tragiquement et mystérieusement depuis quelques mois ... !!

    JABBOUR André

    07 h 18, le 29 janvier 2012

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