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Culture - Événement

Rendez-vous de la planète BD à Angoulême, sous l’œil d’Art Spiegelman

Le 39e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (France), du 26 au 29 janvier, sera plus que jamais ouvert sur le monde, avec des expositions consacrées à l’Europe, aux BD espagnole, suédoise ou taïwanaise, et sous la présidence de l’Américain Art Spiegelman.

Art Spiegelman, président du festival.

«La bande dessinée touche à l’universel», souligne Benoît Mouchart, directeur artistique du festival, et le rendez-vous d’Angoulême, qui attire chaque année plus de 200000 visiteurs, témoigne de la diversité culturelle du 9e art, dont le public s’élargit au fil des ans.
Une rétrospective exceptionnelle présentera l’œuvre du président du jury Art Spiegelman, père du mythique Maus, best-seller mondial qui lui valut en 1992 le seul prix Pulitzer attribué à une BD et racontait la Shoah à travers les souvenirs de son père.
«On a pu accéder à des archives qui n’ont jamais été montrées en Europe, notamment toute la période underground des années 60, début des années 70», s’est félicité Benoît Mouchart. L’exposition sera ensuite accueillie au Centre Pompidou avant de circuler à l’étranger.
Art Spiegelman, qui a remporté en 2011 le Grand Prix du festival d’Angoulême, est le seul artiste américain à avoir été récompensé par ce «Nobel de la BD», après Robert Crumb en 1999.
Vingt-cinq ans après sa parution, il a aussi revisité son œuvre culte dans MetaMaus, une grande œuvre qui lui a demandé cinq ans de travail.
«Spiegelman a démontré que la BD pouvait témoigner d’une vision d’artiste à la fois singulière et universelle sur un thème aussi délicat et douloureux que le génocide juif», relève le directeur artistique.
Cette subjectivité assumée pour décrire le monde et ses drames est également revendiquée par les grands noms de la BD de reportage, dont deux en compétition officielle à Angoulême: l’Américain Joe Sacco, auteur de Gaza 1956, qui publie chez Futuropolis une compilation, Reportages, de l’Inde au Caucase, de la Palestine à l’Irak, et Guy Delisle, qui raconte dans Chroniques de Jérusalem (Delcourt) une année passée en Israël.

L’Europe à l’honneur
Le festival révélera aussi la foisonnante création européenne avec l’exposition «L’Europe se dessine». Un coup de projecteur sera donné sur la BD espagnole et la BD suédoise, dans deux autres expositions.
Le continent asiatique sera représenté par Taïwan.
Une exposition, «Fred l’enchanteur», sera également consacrée au poétique créateur de Philémon, dont Dargaud réédite Le Petit cirque.
Cette année, 98 albums sont en compétition, dont 58 pour la sélection officielle, parrainée par la FNAC. Onze prix, les «Fauves d’Angoulême», seront décernés dimanche.
Parmi les prétendants, des ouvrages du monde entier: Habibi de Craig Thompson (Casterman), Les ignorants d’Étienne Davodeau (Futoropolis), Polina de Bastien Vivès (KSTR), Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi (Cornélius), L’année du lièvre de Tian (Casterman), Soldats de sable de Susumu Higa (Le Lézard noir) ou Portugal de Cyril Pedrosa (Dupuis).
Les festivaliers pourront aussi dialoguer avec des auteurs de renom anglo-saxons et francophones lors des «Rencontres internationales».
Au Pavillon «Jeunes talents», les artistes en herbe présenteront leurs «books» à des éditeurs. Les plus petits se révéleront avec le concours de BD scolaire.
En 2011, selon Ipsos, près de 33 millions de volumes de BD se sont vendus en France pour une production estimée de 4653 nouveautés et nouvelles éditions, dont 34% de mangas.
«La bande dessinée touche à l’universel», souligne Benoît Mouchart, directeur artistique du festival, et le rendez-vous d’Angoulême, qui attire chaque année plus de 200000 visiteurs, témoigne de la diversité culturelle du 9e art, dont le public s’élargit au fil des ans.Une rétrospective exceptionnelle présentera l’œuvre du président du jury Art Spiegelman, père...

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