Rechercher
Rechercher

À La Une - Répression

Obama : La poursuite des violences en Syrie est "inacceptable"

Un chef tribal appelle à une radicalisation de l'opposition syrienne.

 

Le président américain a reçu Abdallah de Jordanie, mardi, à la Maison Blanche. Jewel Samad/

Le président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé mardi que la poursuite des violences en Syrie était "inacceptable", en recevant le roi Abdallah II, souverain de la Jordanie voisine, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.
"Nous continuons à être témoins de niveaux de violence inacceptables dans ce pays", a affirmé M. Obama, qui s'exprimait face aux journalistes à l'issue de sa rencontre avec le monarque, l'un des plus proches alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient.
Le président a par ailleurs salué le fait que son invité avait été le premier chef d'Etat arabe à appeler le président syrien Bachar el-Assad à quitter le pouvoir. "Je veux le remercier d'avoir été ferme" sur ce dossier, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, l'opposant syrien Nawaf al-Bachir, chef de la plus grande tribu de Syrie, a menacé mardi à Istanbul d'une radicalisation de la lutte contre le régime du président syrien.

"Nous voulons la fin immédiate de cette terreur orchestrée depuis 40 ans par un parti", le parti Baas au pouvoir en Syrie depuis 1970, a déclaré, selon la traduction en turc de ses propos, M. al-Bachir, qui participait à sa première conférence de presse depuis sa fuite la semaine dernière en Turquie.

"Mais si cela ne vient pas, si le Conseil de sécurité ne prend pas les décisions nécessaires, alors les révolutionnaires en Syrie et l'Armée syrienne libre (ASL) seront obligés de passer aux actes par eux mêmes. Le choix qui est devant le peuple syrien, c'est la victoire ou la mort", a-t-il ajouté.

 

Le chef tribal a par ailleurs déploré l'échec de la mission des observateurs envoyés en Syrie par la Ligue arabe pour rendre compte de la situation sur place et favoriser le retrait des forces de sécurité des villes où s'exerce la répression.

"La Ligue arabe n'a rien pu faire de ce qu'elle voulait, nos frères et nos fils continuent d'être abattus devant nos yeux. Maintenant, nous voulons que ce dossier soit porté immédiatement devant le Conseil de sécurité de l'ONU, que des zones d'interdiction aérienne et des zones tampons soient instituées", a-t-il dit.

 

Même son de cloche du côté du chef de l'ASL, le colonel Riad el-Assaad. "La Ligue arabe et ses observateurs ont échoué dans leur mission et bien que nous respectons et apprécions les efforts de nos frères arabes, nous ne pensons pas qu'ils soient en mesure d'améliorer la situation en Syrie ou de résister au régime", a-t-il déclaré par téléphone à Reuters.

"C'est pour cette raison que nous leur demandons de confier le dossier au Conseil de sécurité des Nations unies et que nous appelons la communauté internationale à intervenir."


De son côté, Damas a refusé l'envoi de troupes arabes sur son sol. "La Syrie rejette les déclarations de responsables du Qatar sur l'envoi de troupes arabes qui amplifient la crise, font avorter l'action arabe et ouvrent la voie à une intervention étrangère", a indiqué aujourd'hui le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué publié par l'agence officielle Sana. "Le peuple syrien refuse toute intervention étrangère sous n'importe quelle appellation. Il fera face à toute tentative qui porte atteinte à la souveraineté de la Syrie et à l'intégrité de son territoire", selon le communiqué. "Il serait regrettable que du sang arabe coule sur le territoire syrien pour servir des intérêts connus", ajoute le ministère sans autre précision.

 

Samedi, l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani, s'était dit, dans un entretien avec la chaîne américaine CBS, favorable à l'envoi de troupes arabes en Syrie afin de "mettre fin à la tuerie" dans le pays, secoué depuis dix mois par une révolte populaire réprimée dans le sang. Il s'agissait là de la première prise de position de ce type d'un dirigeant arabe.

Le chef de l'organisation panarabe, Nabil al-Arabi, a indiqué que cette idée pourrait être examinée lors du comité ministériel de la Ligue arabe samedi. Son prédécesseur, Amr Moussa, candidat à la présidentielle égyptienne a affirmé de son côté dimanche que la Ligue devrait "étudier" cette idée, alors que les exactions se poursuivent malgré la présence depuis le 26 décembre de dizaines d'observateurs arabes.

 

La Syrie ne s'opposerait toutefois pas à une prolongation du mandat, qui expire jeudi, de la mission des observateurs de la Ligue arabe. Elle rejetterait par contre une extension de leur champ d'action par exemple à des "zones militaires" qui ne sont pas couvertes par l'accord conclu avec la Ligue, a déclaré mardi une source arabe.

 

Les ministres des Affaires étrangères arabes se réuniront le dimanche 22 janvier au Caire pour examiner le rapport de la mission des observateurs, une réunion qui déterminera la suite de l'action de la Ligue arabe, a déclaré mardi à l'AFP le ministre marocain des Affaires étrangères Saad Eddine Othmani.

 

Parallèlement, l'inquiétude va croissant en Israël à propos du stock d'armes constitué par le régime syrien. "Les énormes stocks d'armes chimiques, biologiques, la plupart en provenance d'Europe de l'Est, constituent notre inquiétude immédiate", a déclaré aujourd'hui le général Amir Eshel, responsable de la division de planification de l'armée israélienne, en précisant: "La question est quand (le régime d'Assad tombera), ce n'est pas si (...). C'est une inquiétude majeure parce que je ne sais pas qui va mettre la main sur les armes le jour d'après (la chute d'Assad, NDLR)", a-t-il indiqué. "Quelle est la part qui sera transférée au Hezbollah, aux factions syriennes?", s'est-il interrogé.

 

Par ailleurs, l’Iran a rejeté les accusations de la France sur l’envoi d’armes en Syrie. "Les déclarations des responsables français sont inexactes. Malheureusement, régulièrement, on assiste à des prises de positions politiques sans preuves et sans fondement de la part de responsables de certains pays européens et cette fois de responsables français", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast. 

 

Le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a affirmé lundi que "le panel d'experts des Nations unies sur l'Iran a identifié et informé le Conseil de sécurité de plusieurs cas de violation de l'embargo sur les armes à destination ou en provenance de l'Iran mis en place par les résolutions 1747 et 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies". 

Vendredi, de hauts responsables américains avaient également déclaré que "le gouvernement américain (était) persuadé que l'Iran avait fourni des munitions à la Syrie" pour les utiliser lors d'opérations de répression.

 

Sur le plan diplomatique, des experts représentant les membres du Conseil de sécurité devaient discuter aujourd'hui le nouveau projet de résolution sur la Syrie présenté hier par la Russie. Mais Paris et Berlin ont jugé ce projet insuffisant et Londres s'est dit pessimiste quant à l'évolution de la position russe. Pour Washington, ce nouveau projet nécessite "davantage d'efforts" afin d'aboutir à un texte condamnant le régime Assad.

 

Sur le terrain enfin, 14 civils ont encore été tués, mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. L'OSDH a en revanche rapporté la libération de Najati Tayyara, un célèbre opposant et militant des droits de l'homme qui avait été arrêté en mai pour avoir dénoncé les atrocités commises par les forces du régime.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé mardi que la poursuite des violences en Syrie était "inacceptable", en recevant le roi Abdallah II, souverain de la Jordanie voisine, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche."Nous continuons à être témoins de niveaux de violence inacceptables dans ce pays", a affirmé M. Obama, qui s'exprimait face aux journalistes à l'issue...
commentaires (3)

Il y a de ceux qui sont atteints de nostalgie, de regrets du pays natal, du passé et de la chanson , pas très gai le nostalgique. Marie José Malha.

Marie Jose Malha

02 h 02, le 18 janvier 2012

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Il y a de ceux qui sont atteints de nostalgie, de regrets du pays natal, du passé et de la chanson , pas très gai le nostalgique. Marie José Malha.

    Marie Jose Malha

    02 h 02, le 18 janvier 2012

  • - - Chantons tous , Tintarella di Luna ou bien Arrivederci Roma ... Ou la chanson fétiche qui s'impose dans de telles conditions et circonstances ; Parole parole parole .. Et attendez la Saint Glinglin .

    JABBOUR André

    12 h 08, le 17 janvier 2012

  • Un "non" au déploiement de troupes arabes en Syrie pour un "oui " du régime pour plus de répressions contre le peuple . Un vrai défi Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    08 h 25, le 17 janvier 2012

Retour en haut