Le Hezbollah a organisé samedi une marche populaire à Baalbeck à l'occasion de l'Arbaïn, qui marque le quarantième jour de deuil après le martyre de l'imam Hussein, fils de Ali et petit-fils de Mahomet en 680.
Des milliers de personnes venues de régions diverses ont pris part à cette marche, rapporte l'Agence nationale d'informations (ANI, officielle).
Plus tard dans la journée, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé un discours dans lequel il a mis en garde les "comploteurs qui visent la résistance". "Nous disons à ceux-là que nos partisans et nos combattants qui se trouvent sur tous les fronts ferons échouer tous vos plans. Nous ne vous laisserons pas en paix", a-t-il dit.
"Nous assurons aujourd'hui de manière claire et nette que nous tenons au choix de la résistance (face à Israël) et à l'arsenal de la résistance", a lancé M. Nasrallah dans son discours diffusé en direct sur écran géant. "La résistance va se poursuivre et va même augmenter en force et en capacité", a martelé le chef du parti sous les acclamations de la foule.
"Les armes de la résistance (…) sont les seuls garants de la stabilité du Liban", a-t-il encore ajouté.
Commentant la visite du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui s'est dit "inquiet" de la présence d'armes illégales au Liban, Hassan Nasrallah a exprimé sa "satisfaction" de voir le numéro un des Nations unies "aussi inquiet". "Vos inquiétudes, M. le secrétaire général, nous réjouissent et nous soulagent", a-t-il ironisé. "Vos inquiétudes, ceux d'Israël et des Etats-Unis, ne nous importent pas". "Notre seul souci est que notre peuple se sente en sécurité", a-t-il affirmé. "Cette résistance armée est là pour rester", a-t-il poursuivi.
Sur le plan local, Hassan Nasrallah a affirmé que son parti est ouvert au dialogue avec les autres parties libanaises. "Nous n'avons jamais été contre le dialogue", a-t-il assuré, tout en affirmant que le Hezbollah tient à la stabilité régionale. "Il ne faut pas que nos différences politiques soient une source de déstabilisation au Liban", a-t-il dit.
Concernant le gouvernement, il a appelé le Premier ministre (Nagib Mikati) et ses ministres à faire des questions sociales, dont la hausse des salaires, une priorité.
Au sujet de la Syrie, Hassan Nasrallah a pressé l'opposition "à l'intérieur et à l'étranger" d'accepter l'offre de dialogue du président syrien Bachar el-Assad. Il a également appelé à mettre fin aux violences. "Nous appelons au retour au calme, à la stabilité, à déposer les armes et à régler la question par le dialogue", a-t-il dit sans autre précision. "Certains pays mettent en garde contre le déclenchement d'une guerre civile en Syrie, a-t-il indiqué. Ces pays-là ne souhaitent que cela. Ils œuvrent pour la guerre à travers leurs politiques et leurs campagnes médiatiques".
Des milliers de personnes venues de régions diverses ont pris part à cette marche, rapporte l'Agence nationale d'informations (ANI, officielle).
Plus tard dans la...