Rechercher
Rechercher

Sport - Football

Ligue 1 : le ciel du Parc est menaçant

Même si QSI assure ne pas vouloir installer définitivement le PSG au Stade de France, un immense flou entoure l’avenir du Parc des Princes, l’enceinte historique du club parisien. Officiellement, le propriétaire qatari n’a pas l’intention de le délocaliser. Dans les faits, ça s’annonce complexe.

Le Parc des Princes, l’antre mythique du club de la capitale, fermera ses portes de 2013 à 2015 pour des travaux de rénovation.

« La rumeur est totalement fausse. » Non, Qatar Sports Investments ne rachètera pas le Stade de France. Non, l’ambitieux propriétaire du Paris Saint-Germain ne délocalisera pas le club de la capitale à Saint-Denis. Par le biais d’un communiqué, Nasser al-Khelaïfi a tenu à mettre les points sur les « i ». À balayer les bruits de couloir. Il assure « travailler de manière approfondie sur le projet de rénovation du Parc des Princes en liaison et collaboration étroite avec l’ensemble des acteurs concernés par ce projet, et notamment la Mairie de Paris, Vinci et Colony Capital ».
Cette clarification devrait rassurer les supporters du PSG, attachés à l’enceinte du XVIe arrondissement. À leurs yeux, le Parc est indissociable de l’histoire de leur club. Pourtant, la mise au point de Nasser al-Khelaïfi n’a aucunement mis un terme aux rumeurs entourant l’avenir du Parc. Pour l’heure, une seule certitude : le PSG n’y jouera pas de 2013 à 2015. Durant cette période, d’importants travaux de rénovation sont prévus. Le stade historique du club de la capitale est censé se faire une beauté pour accueillir l’Euro 2016. Mais dans quelles proportions ? Voilà le nœud du problème.

La mairie n’a « aucune garantie contractuelle »
Le projet de Colony Capital, ex-propriétaire du PSG, a longtemps eu les faveurs de la Ville de Paris. Estimé à 110 millions d’euros, il prévoyait un simple lifting du Parc. La capacité du stade devait alors passer de 44 500 à 47 000 spectateurs. Depuis l’arrivée de QSI, ce projet a minima n’a plus la cote. Car le propriétaire qatari voit les choses en grand. En nettement plus grand. Résultat : certains craignent que l’exode temporaire au SDF se transforme en déménagement définitif. Avant son communiqué de mardi soir, Nasser al-Khelaïfi avait maintes fois répété que l’hypothèse n’était pas envisagée. Mais le discours sera-t-il le même si le PSG-OM du 8 avril, censé se jouer au Stade de France selon Le Parisien, attire 80 000 personnes ? La crainte d’un revirement est d’autant plus plausible que, de sources concordantes citées par l’AFP, la mairie de Paris n’aurait formellement « aucune garantie contractuelle » de voir le PSG revenir au Parc en 2015. Et cette solution d’un club résident au SDF ferait les affaires de l’État, lassé de payer une indemnité annuelle de 15 millions d’euros au consortium qui gère le Stade de France pour compenser le manque à gagner.

Un Parc de 70 000
places ?
Autre signal qui fragilise l’avenir du PSG au Parc : la reconduction du bail emphytéotique. Le principe ? La Ville de Paris fait payer les travaux à un investisseur qui, en contrepartie, récupère la manne liée à l’exploitation du stade pendant plusieurs décennies. Sauf que là encore, le bail se fait attendre. Il devait être initialement octroyé début 2011. Un an plus tard, il n’a toujours pas été signé. Du coup, la procédure pourrait être abandonnée fin mars. À moins que d’ici là, le fameux bail soit attribué. Si l’on en croit son discours officiel, QSI pourrait tout à fait endosser le costume du sauveur. « Pour l’instant, on ne travaille que sur la solution Parc des Princes, affirme-t-on au sein du club parisien. On espère que tous les éléments vont s’imbriquer. C’est une équation complexe avec un timing restreint et des intérêts divergents. » Et puisque QSI rêve d’un Parc XXL, pouvant accueillir 70 000 spectateurs, la piste d’une destruction et d’une reconstruction complètes, avancée par L’Équipe, est à prendre au sérieux. « Ce projet était dans les cartons de QSI avant même son arrivée à Paris », corroborait en novembre une source proche du cheikh al-Thani, le prince héritier du Qatar. Problèmes, faire table rase du Parc actuel pour en ériger un nouveau « est extrêmement difficile », dixit Bertrand Delanoë, le maire de Paris. Car la présence du périphérique sous l’enceinte et celle du stade Jean-Bouin en cours de rénovation juste à côté compliquent sérieusement la tâche. Vous avez dit casse-tête ?
« La rumeur est totalement fausse. » Non, Qatar Sports Investments ne rachètera pas le Stade de France. Non, l’ambitieux propriétaire du Paris Saint-Germain ne délocalisera pas le club de la capitale à Saint-Denis. Par le biais d’un communiqué, Nasser al-Khelaïfi a tenu à mettre les points sur les « i ». À balayer les bruits de couloir. Il assure « travailler de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut