Nouvelles réactions négatives au projet de loi électorale du Rassemblement grec-orthodoxe

Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a assuré hier qu’il n’avalisera pas le projet de loi électorale présenté par le Rassemblement orthodoxe, « même s’il est approuvé par tout le monde ». Rappelons que ce projet de loi prévoit l’élection des députés par les membres de leurs communautés respectives. Au sujet des débats qui ont eu lieu dans le cadre de la réunion des pôles maronites à Bkerké, M. Charbel a estimé qu’il s’agissait de « simples discussions ».
Le secrétaire général du Renouveau démocratique, Antoine Haddad, a également émis un avis négatif sur ce projet.
« Le projet de loi qui prévoit l’élection par chaque communauté de ses propres députés (...) a été présenté par le Rassemblement orthodoxe et non par la communauté ou l’Église orthodoxe », a-t-il dit, soulignant qu’il a été par la suite « adopté lors de la rencontre maronite élargie qui s’est tenue sous le patronage du patriarche Béchara Raï à Bkerké ». Selon lui, ce projet « encouragera l’extrémisme et les extrémistes au sein de chaque communauté ».
« Je suis contre le projet présenté par le Rassemblement orthodoxe », a affirmé pour sa part l’ancien député Albert Mansour.
« D’abord, a-t-il poursuivi, il élimine complètement la possibilité de parvenir à la citoyenneté. En même temps, il pave la voie à une fédération de communautés. » Selon lui, il existe d’autres projets de loi susceptibles d’éliminer le monopole de la représentation en redynamisant la parité tout en visant le même objectif sans pour autant torpiller le principe de la citoyenneté. « Il s’agit du système proportionnel appliqué à des circonscriptions moyennes, avec la possibilité d’un vote préférentiel pour un ou deux candidats qui ne sont pas sur la liste », a-t-il dit.