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À La Une - Révolte

Manifestations anti-Assad au Liban-Nord et dans la Békaa

Feltman craint que Bachar el-Assad "tente de transférer la crise au Liban".

Les habitants du village de Wadi Khaled au Akkar ont protesté mercredi contre la mort de trois Libanais, tués la veille par les forces de sécurité syriennes à la frontière libanaise.

Les événements en Syrie continuent de se répercuter sur le Liban, au plan politique mais également sur le terrain.

 

De nouvelles manifestations contre le régime du président Bachar el-Assad et en solidarité avec le peuple syrien ont eu lieu ainsi vendredi au nord du Liban ainsi que dans la Békaa.

 

A Tripoli, une manifestation a été organisée dans la région de Bab el-Tebbaneh, a rapporté vendredi l’Agence nationale d’Information (ANI). Les manifestants qui brandissaient le drapeau de la révolution syrienne ont scandé des slogans contre le régime de Bachar el-Assad, alors que l’armée libanaise était fortement déployée sur les lieux. Les protestataires ont également appelé le gouvernement libanais à mettre fin aux violations syriennes continues du territoire libanais, notamment dans la région de Wadi Khaled au Akkar.

 

A Kobbeh, au nord de Tripoli, des manifestants ont également défilé dans les rues après la prière du vendredi, exprimant leur soutien à la révolution syrienne. Les manifestants, regroupés sur la Place Ibn Sina, ont organisé un sit-in durant lequel ils ont réclamé l’intervention de la Ligue arabe et des Nations unies pour mettre fin à la crise syrienne.

 

Des marches ont également eu lieu dans plusieurs villages du Akkar, notammment à Wadi Khaled et à Bira en solidarité avec les victimes de cette région.

Mardi dernier, trois Libanais avaient été grièvement blessés à Wadi Khaled par les tirs des forces de sécurité syriennes qui avaient pénétré en territoire libanais. Le lendemain, ils ont succombé à leurs blessures.

 

Trois personnes avaient déjà été tuées depuis octobre lors d'incursions en territoire libanais de troupes syriennes qui ont ouvert le feu sur des villages frontaliers, et plusieurs ont été blessées dans des tirs provenant du territoire syrien.

 

Les manifestations ne se limitent pas au Liban nord. Des rassemblements contre le régime syrien ont également eu lieu dans les villages de Saadnayel et de Taalabaya, dans la Békaa. Les manifestants brandissaient des drapeaux noirs, exprimant ainsi leur condamnation de la répression sanglante menée contre le peuple syrien.

 

Sur le plan diplomatique, le secrétaire d’État adjoint américain pour le Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, a exprimé le souci de son pays concernant le transfert de la crise syrienne au Liban. "Nous avons peur que Bachar el-Assad tente de transférer la crise au Liban", a-t-il déclaré, dans une interview publiée aujourd’hui par le quotidien an-Nahar. "Nous sommes inquiets pour la souveraineté libanaise du fait des violations du territoire libanais par l’armée syrienne", a-t-il déclaré.

Concernant la mission des observateurs arabes en Syrie, M. Feltman a déclaré que si le rapport des observateurs est "négatif, la communauté internationale devra alors étudier ses options pour mettre fin aux violences" en Syrie. Les observateurs mandatés par la Ligue arabe sont en Syrie depuis le 26 décembre. Cette mission s'inscrit dans le cadre d'un accord signé par la Syrie avec la Ligue arabe qui stipule également le retrait des forces armées des villes, ainsi que l’arrêt des violences et la libération de détenus.

 

M. Feltman a également dit que les observateurs arabes devraient bénéficier "d’un peu de temps" pour contrôler la bonne application des engagements pris par la Syrie dans le cadre du protocole signé avec la Ligue arabe.

Interrogé sur les antécédents du chef de la mission des observateurs arabes en Syrie, le général soudanais Mohammad Ahmad Moustafa al-Dabi qui a participé à la répression du soulèvement au Darfour, le secrétaire d’État adjoint US a répondu : "Nous n’avons pas choisi la mission et nous ne la dirigeons pas, c’est une mission de la Ligue Arabe, et nous sommes plus intéressés par son travail et par ce que fera le régime syrien".

 

Interrogé sur des informations relayées par la revue américaine Foreign Policy selon lesquelles les Etats-Unis et la Turquie envisageraient de mettre en place des "corridors humanitaires" ainsi que des zones tampons à la frontière turco-syrienne ou même une zone d'exclusion aérienne, M. Feltman a indiqué que "des discussions sont en cours avec les leaders turcs". "Nous devons considérer d’autres options d’urgence si (le président syrien) Bachar el-Assad ment à nouveau... Nous discutons des mesures qui vont être prises avec les Européens, les Turcs, nos alliés arabes… Mais je ne veux pas répondre à des questions hypothétiques", a-t-il ajouté.

 

Interrogé sur les déclarations syriennes attribuant la responsabilité des attentats suicides perpétrés à Damas le 23 décembre à el-Qaëda, M. Feltman a déclaré que "s’il est vrai qu’el-Qaëda est derrière ces explosions, alors le régime syrien doit se souvenir qu’il a aidé à faire entrer l’organisation en Syrie".

 

La question de la sécurité à la frontière libano-syrienne a également été abordée par le président de la République Michel Sleiman avec l’ambassadeur syrien, Ali Abdel Karim Ali. Les deux hommes, qui se sont rencontrés à Baabda, se sont accordés sur la nécessité d’une coopération bilatérale et ce sur deux volets : l'enquête, d'abord, visant à élucider les circonstances de la mort des trois Libanais tués mardi dernier à Ersal par des tirs de l’armée syrienne; et, ensuite, la mise en application de mesures de sécurité à la frontière afin que ce genre d’incidents ne se reproduise plus et pour mettre fin aux infiltrations.

 

Les événements en Syrie continuent de se répercuter sur le Liban, au plan politique mais également sur le terrain.
 
De nouvelles manifestations contre le régime du président Bachar el-Assad et en solidarité avec le peuple syrien ont eu lieu ainsi vendredi au nord du Liban ainsi que dans la Békaa.
 
A Tripoli, une manifestation a été organisée dans la région de Bab el-Tebbaneh, a...

commentaires (1)

Voilà les informations que le généralissime Soudanais avait mener les répressions au Darfour. Comment la Ligue Arabe a-t-elle pu envoyer et avoir confiance en les observations et les rapports d'un général répressif ? Gyroscope programmé à l'avance ? Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

13 h 01, le 30 décembre 2011

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Commentaires (1)

  • Voilà les informations que le généralissime Soudanais avait mener les répressions au Darfour. Comment la Ligue Arabe a-t-elle pu envoyer et avoir confiance en les observations et les rapports d'un général répressif ? Gyroscope programmé à l'avance ? Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    13 h 01, le 30 décembre 2011

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