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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

Adeste Fideles

Carillons, boules rouges, cloches or, crèche et vin chaud, concerts et ténors...
Les églises illuminées de mille feux dressent leurs clochers, abritent icônes et triptyques, protègent leur new born king. C’est la nuit, bougies et fleurs jonchent l’autel, nous attendons le chœur : Haendel, Magnificat, byzantin, syriaque, allemand, nigérien, drums, percussions, orgue et trompettes, la chorale en rouge, or ou noir déploie sa joie et sa voix. Chut, silence, la soprano rayonne, basse et baryton exultent :
Falalalala lala la la.
« Si j’ai le dos tourné, je vous prie de ne point applaudir, mais quand je me retourne vers vous, vous pouvez y aller à cœur joie », explique le maestro à son auditoire, à bon escient d’ailleurs.
Ailleurs, un coup de fouet éclate contre les dalles, il entrecoupe le Jingle Bells.
Le public applaudit entre les couplets, quelqu’un au troisième banc monte plus haut, plus aigu que la mezzo, on tousse et toussote, on commente, mais surtout on éternue un « aatchoum » que je reçois en tir direct sur ma nuque nue, un troisième encore, je sors alors le dieu Hermès de mon balluchon pour me couvrir épaules, buste et cou, peut-être qu’Hermès, en jouant de sa lyre, parviendra-t-il à tempérer les mœurs des spectateurs festifs et me protéger des postillons en jets du gentleman assis derrière moi, juste derrière ma colonne vertébrale et mon sacro-lombaire. Mais le voilà-t-il que, lèvres enflées par l’influenza, il relance son septième aatchoum dans le creux de ma pauvre nuque si innocente, je me penche, me baisse, gâche ma frange et rate le Gloria in excelsis Deo !
Gentlemen, du tact au concert et ailleurs. Joyeuses fêtes et alléluia !

Mona MOUKARZEL


Récitals de Noël

À la Scala de Milan, en mars dernier, dirigé par la baguette magique de Riccardo Mutti, le public italien a entonné, en signe de protestation contre les abus du pouvoir, debout avec le chœur des esclaves, un hymne composé par Verdi, qui est considéré par les Italiens comme le symbole de leur libération. Chez nous, grâce à ces beaux récitals de l’avent qui nous ont été offerts dans les magnifiques églises et cathédrales du centre-ville, il a été donné aux Libanais une occasion unique de prouver leur unité, loin des arènes politiques, et de démontrer eux aussi leur attachement à « ce beau pays perdu ». Merci à tous les performants et aussi aux organisateurs qui ont su communiquer au public la foi dans un pays de culture et de beauté, tous bords confondus. Et joyeux Noël à tous les Libanais.

Dolly TALHAMÉ
Adeste FidelesCarillons, boules rouges, cloches or, crèche et vin chaud, concerts et ténors...Les églises illuminées de mille feux dressent leurs clochers, abritent icônes et triptyques, protègent leur new born king. C’est la nuit, bougies et fleurs jonchent l’autel, nous attendons le chœur : Haendel, Magnificat, byzantin, syriaque, allemand, nigérien, drums, percussions,...

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