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Culture - Initiative

Lamia Safieddine danse pour la cause des femmes arabes

Lamia Safieddine est une artiste accomplie mais aussi engagée, puisqu’elle a choisi de mettre son art au service de la cause de l’émancipation de la femme, en particulier la femme arabe. Elle donne un spectacle de danse arabe contemporaine, « Lilith », en représentation unique à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris le 11 février prochain.

Le spectacle que présentera Lamia Safieddine est placé sous le patronage de l’ambassade du Liban, de l’Unesco-Liban et du ministère libanais de la Culture. Elle danse la femme, elle en a la fragilité, la grâce, la force et elle sait traduire son énergie vitale dans une gestuelle harmonieuse, des mouvements déliés et une chorégraphie à la croisée des deux mondes, oriental et occidental. La chorégraphe a choisi de consacrer les bénéfices de cette soirée aux actions de Human Rights Watch (HRW) pour les droits de la femme, «dans le cadre des défis du printemps arabe». C’est d’ailleurs en compagnie de Jean-Louis Servan-Schreiber, président de HRW, et de son directeur pour la France, Jean-Marie Fardeau, qu’elle a présenté son spectacle, au cours d’un petit déjeuner organisé au restaurant libanais «Liza», près de la Bourse de Paris, en présence notamment de l’attaché culturel de l’ambassade du Liban, Abdallah Naaman, et de la directrice générale de l’IMA, Mona Khazindars. Après une brève allocution de M. Naaman, qui a loué les qualités artistiques de la chorégraphe libanaise, Safieddine a expliqué le mythe de Lilith, femme créée par Dieu en même temps qu’Adam, avant Ève, à partir de la même terre, et égale de l’homme. Lilith, en arabe «Leïla», vivait sa féminité tout en assumant sa part masculine, mais Adam, trop «macho», récusa sa part féminine. Des extraits de son spectacle flamboyant ont été ensuite présentés.

Élégance et force
Ce spectacle «incarne l’élégance et la force, deux atouts essentiels de la femme arabe», devait déclarer Jean-Louis Servan-Schreiber, qui a souligné combien, tout en étant «l’objet de répression d’un milieu machiste, en réalité, c’est la femme qui tient la fibre essentielle d’un pays». Le président de HRW a rappelé combien cette année de «bouleversements profonds et irrépressibles» dans le monde arabe était importante. Il a indiqué que l’organisation a «consacré beaucoup de force et de courage à récolter et donner l’information sur les risques que courent les femmes». Certes, «l’important est que le processus de démocratisation soit déclenché», mais les risques sont «ouverts», a-t-il ajouté. Il a enfin espéré que le spectacle sera l’occasion de susciter en France une volonté de jouer un rôle influent dans le sens de l’émancipation de la femme arabe.
Un documentaire réalisé par Human Rights Watch sur les révolutions arabes a ensuite été projeté, mettant en exergue le rôle-clé des représentants de l’organisation dans les différents pays concernés où les violations des droits de l’homme sont enregistrées.
Jean-Marie Fardeau devait enfin prendre la parole pour louer l’engagement de Lamia Safieddine en faveur de la femme arabe. «Chaque fois que l’art et les droits humains se rencontrent, c’est un signe que nous allons dans la bonne direction», a-t-il notamment déclaré. Soulignant le rôle de la femme dans les révolutions arabes, il a ajouté: «Bien sûr qu’il existe un risque de régression dans les droits des femmes (dans l’après-révolution), aussi nous restons vigilants.»

C.D.
Le spectacle que présentera Lamia Safieddine est placé sous le patronage de l’ambassade du Liban, de l’Unesco-Liban et du ministère libanais de la Culture. Elle danse la femme, elle en a la fragilité, la grâce, la force et elle sait traduire son énergie vitale dans une gestuelle harmonieuse, des mouvements déliés et une chorégraphie à la croisée des deux mondes, oriental et...

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