Par ailleurs, le député du courant du Futur Ahmad Fatfat s’est également rendu à Balamand, où il a passé en revue la situation interne avec le patriarche Hazim. Déplorant « l’absence de clarté et de franchise sur la scène libanaise », M. Fatfat a qualifié de « peu rassurant » le récent discours du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, « qui, pour la première fois, a adressé des menaces et des directives directes au Premier ministre, chose que nous refusons absolument ». S’agissant précisément du tribunal international, M. Fatfat a estimé que « le financement est une partie, non un tout, de l’affaire du TSL, qui implique notamment de remettre les accusés au tribunal et de s’éloigner des discours discriminatoires et tendus ». Et de conclure, sur un ton prévenant : « À ce stade, la moindre erreur que commettrait quelque partie entraînera le pays dans des couloirs que personne ne veut. »
Enfin, le patriarche d’Antioche a reçu le sénateur Adrien Gouteyron, chargé par le Premier ministre français d’une mission liée aux affaires des chrétiens d’Orient. En réponse à une question sur l’existence d’une menace pour la présence de ces derniers dans la région, M. Gouteyron a insisté sur la spécificité de chaque pays, sans manquer d’exprimer son « inquiétude » pour les chrétiens d’Égypte et d’Irak. Rappelant que « l’approche de la France et de l’Union européenne pour les événements tend à les assimiler à des soulèvements de démocratie et de liberté », M. Gouteyron a réitéré « la position officielle de la France, exprimée plus d’une fois par le ministre des Affaires étrangères et européennes Alain Juppé ».